Les autorités espagnoles ont annoncé, dimanche 15 novembre, que la dénommée Aminatou Haidar ne pouvait pas sortir du pays sans son passeport. L'étau se resserre sur le chef de file des séparatistes de l'intérieur Aminatou Haidar. Les autorités espagnoles ont annoncé, dimanche 15 novembre, que la dénommée Aminatou Haidar ne pouvait pas sortir du territoire espagnol sans son passeport. «Aminatou Haidar ne pouvait pas sortir d'Espagne sans un passeport ou un autre document de voyage dont elle ne dispose pas actuellement, puisqu'elle a déclaré qu'on lui avait retiré son passeport marocain», a affirmé le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un communiqué. Aminatou, qui réclame pouvoir repartir à Laâyoune, «est entrée en Espagne avec sa carte de séjour espagnole, qui est valable mais pas pour des voyages à l'étranger», a expliqué le communiqué du ministère. A son arrivée, samedi, aux Iles Canaries, Aminatou Haidar a décidé de tenir un sit-in de protestation à l'aéroport de Lanzarote. Les autorités espagnoles ont empêché la dénommée Aminatou d'entretenir sa démarche, en mettant fin à ce sit-in qualifié d'«illégal». Ce faisant, les autorités espagnoles ont procédé à une application stricte de la loi espagnole qui interdit ce genre d'actes dans des endroits sensibles tel que l'aéroport. Contacté par ALM, Mohamed Talib, membre du Corcas, a affirmé que «les autorités espagnoles ont procédé à une application stricte de la loi, ce qui n'a pas plu aux séparatistes qui ont voulu profiter au maximum de ce sit-in pour gagner en matière de propagande». Vendredi dernier, Aminatou Haidar, âgée de 42 ans, avait pris un avion aux Iles Canaries pour Laâyoune où elle a été interpellée par les autorités marocaines. L'intéressée avait refusé, à son arrivée à l'aéroport de Lâayoune, d'accomplir les formalités de police. Aminatou a renié sa nationalité marocaine et réaffirmé son engagement permanent de défendre et d'appuyer les thèses des séparatistes. Le jour d'après, Aminatou Haidar a embarqué à bord d'un avion de l'aéroport de Laâyoune à destination des Iles Canaries, lieu de sa provenance. La famille de la dénommée Aminatou Haidar a démenti les allégations faites par certains médias de son interpellation à l'aéroport de Laâyoune. Bichr Ould Haidar, oncle de la dénommée Aminatou Haidar, a assuré que les autorités marocaines ont traité sa nièce avec le respect requis. Dans une déclaration diffusée par la chaîne de télévision Al Aoula, M. Ould Haidar a affirmé que l'intéressée a été auditionnée en présence du procureur du Roi dans des conditions normales et a répondu en toute liberté aux questions qui lui ont été posées, qualifiant ces questions de «précises et correctes». Les propos provocateurs tenus par Aminatou Haidar ont, par ailleurs, suscité un tollé général. Saâd Alami, membre du comité exécutif du parti de l'Istiqlal, a indiqué que «la démocratie et les droits de l'Homme ne doivent en aucun cas servir de prétexte pour une poignée de traîtres pour comploter avec les ennemis de la souveraineté et l'intégrité territoriale du Royaume». Saâd-Eddine El Othmani, président du Conseil national du PJD, a affirmé qu'il est «inacceptable qu'une personne vive sur le territoire d'un pays, profite de ses biens et le renie par la suite». Le secrétaire général du PPS, Ismaïl Alaoui, a précisé que la dénommée Aminatou Haidar «a clairement renié sa nationalité marocaine, elle n'a donc rien à faire dans ce pays qu'elle renie et n'a qu'à retourner d'où elle est venue».