La croissance passera de 3,2% en 2022 à 4% en 2024 La croissance économique pour le cap 2022-2024 sera comprise entre 3,2 et 4%. Ainsi, le PIB national devrait atteindre une croissance de 3,2% en 2022 pour culminer à 3,8% en 2023. En 2024, la croissance économique devrait se situer au tour de 4%. Ces indicateurs triennaux ont été rappelés dans le rapport d'exécution budgétaire et de cadrage macroéconomique triennal publié dans le cadre du projet de loi de Finances pour l'année budgétaire 2022. Pour les 3 années à venir, la valeur ajoutée agricole devrait afficher un redressement constant notamment pour le cap 2023-2024. Les prévisions portent ainsi sur une hausse de 4,8% attendue pour 2023 et 2024 contre une baisse de 1% prévue en 2022. La valeur ajourée non agricole connaîtra pour sa part des variations positives distinctes. Une hausse de 4,1% est anticipée pour 2022 pour revenir à 3,5% en 2023 et 3,8% en 2024. Il est à noter que tous les départements ministériels ont été invités le 17 mars 2021 par une circulaire du chef de gouvernement à présenter leurs projets de programmation pluriannuelle. Des propositions qui ont été examinées et mises à l'étude au cours de la période allant du 15 avril au 10 mai 2021. «Les prévisions triennales des dépenses issues de la programmation budgétaire triennale figurent au niveau des projets de performance établis par les départements ministériels afin d'assurer la cohérence avec les objectifs de performance et limiter ainsi la multiplication des documents budgétaires», peut-on lire dudit rapport. La programmation budgétaire triennale 2022-2024 intervient dans un contexte incertain du fait de l'apparition de nouveaux variants Covid et de l'impact de cette pandémie sur les économies. La configuration des finances publiques adoptées pour ce cap répond aux orientations en matière d'optimisation des dépenses et la préservation des équilibres macroéconomiques. Il s'agit en effet de poursuivre la rationalisation des dépenses de fonctionnement de l'administration notamment celles liées aux redevances d'eau, d'électricité et de télécommunications ainsi qu'aux frais de déplacement et de missions aussi bien internes qu'externes. La rationalisation concerne également les frais liés aux hôtelleries, aux réceptions et à l'organisation des cérémonies, des formations et des séminaires. La deuxième orientation est relative à l'abstention de la programmation des crédits d'investissement liés à la construction ou à l'aménagement des locaux administratifs. L'abstention de l'achat de véhicules est également de mise. Les orientations émises pour la période 2022-2024 sont également centrées autour du financement des nouveaux projets disposant d'une régularisation préalable de la situation réglementaire du foncier dans le cadre du respect des dispositions constitutionnelles et réglementaires en vigueur et pour lesquelles les études techniques et financières nécessaires ont été réalisées. Ceci à travers le « Fonds Mohammed VI pour l'investissement » dans le cadre de partenariats avec le secteur privé. Rappelons que le cadrage macroéconomique a pour finalité d'accroître la visibilité des choix stratégiques et d'améliorer la cohérence entre les stratégies sectorielles tout en préservant l'équilibre financier de l'Etat. C'est dans cette optique que la programmation budgétaire triennale a été institutionnalisée dès 2019 par la loi organique relative à la loi de Finances n°130-13. Ce dispositif concerne aussi bien les budgets des ministères que les établissements et entreprises publics soumis à leur tutelle et bénéficiant de ressources affectées ou de subventions de l'Etat. La finalité étant d'accroître l'efficacité de l'allocation des ressources budgétaires à travers le renforcement des liens stratégiques sectoriels et le budget annuel ainsi que de permettre aux gestionnaires une meilleure visibilité en mettant à leur disposition un outil de suivi de la performance des politiques publiques à moyen terme.