Les structures de plusieurs centres hospitaliers universitaires (CHU) algériens sont touchées par une pénurie de médicaments, utilisés notamment dans le traitement de pathologies graves, en raison de "problèmes bureaucratiques" et de procédures douanières contraignantes, rapporte le journal "El Watan". Les services de pédiatrie figurent parmi les plus touchés par cette rupture de stocks de la Pharmacie centrale des hôpitaux (%H), principal fournisseur des CHU, du fait qu'elle n'est pas en mesure de s'acquitter des frais de dédouanement, pour obtenir des services concernés de débloquer les lots de médicaments à l'aéroport et au port d'Alger, indique le journal, citant des sources proches des milieux hospitaliers. Ces mêmes sources précisent que la %H est contrainte de s'acquitter d'une TVA de 17 pour cent pour tout produit importé. Auprès du chef du service d'Encologie du Centre Pierre et Marie Curie à Alger, il est fait état de craintes, si le blocage persiste, de se voir délivrer des médicaments périmés, sachant que de "nombreux patients sont en attente de leur traitement par chimiothérapie", dans les cas du cancer du sein, des lymphomes et de l'hépatite C. Les produits servant à soigner des maladies cardio-vasculaires ainsi que des psychotropes soulageant des convulsions chez les enfants, font également défaut dans certains établissements notamment les pédiatries, ajoutent les mêmes sources. Cette situation résulterait aussi "des difficultés bureaucratiques" contre lesquelles les importateurs de médicaments disent se débattre depuis des mois, et dont ils rendent responsable la direction de la pharmacie au ministère de la santé, indique le journal.