Sur les colonnes du célèbre magazine Capital, Charlotte de Saintignon a consacré une interview au penseur de l'entreprise libérée Isaac Getz. Selon lui, «dans une organisation du travail renouvelée, les managers seront spontanément bienveillants». Issac Getz est docteur en psychologie et enseigne à l'ESCP Europe. Il a coécrit avec Brian Carney l'ouvrage Liberté et Cie, un bestseller sorti dans les éditions Fayard en 2012. Il a également fait de la notion d'entreprise libérée une théorie. Dans son interview il affirme qu' «il n'existe pas de concept psychologique reconnu et mesuré de la bienveillance. Ce n'est qu'au niveau intuitif que les salariés sentent si leur manager l'est ou non, s'il cherche à satisfaire leurs besoins essentiels, en matière de confiance, d'autonomie, de réalisation de leur potentiel. Ce comportement du dirigeant est à distinguer des bénéfices matériels et autres avantages périphériques aux besoins fondamentaux, tels que les programmes «wellness». Dans l'organisation de travail traditionnelle, fondée sur la subordination et le contrôle, la bienveillance du manager peut exister, bien sûr, mais elle se heurte inévitablement à la primauté du résultat et en pâtit».