La police britannique a révélé lundi l'identité de deux des quatre auteurs des attentats manqués du 21 juillet. Les enquêteurs espèrent que cette révélation pourrait relancer une enquête qui semble s'enliser. L'enquête sur les attentats du 21 juillet à Londres a avancé à la vitesse supérieure. Bien que les policiers britanniques aient fini par perdre leur sang-froid provoquant la mort d'un Brésilien abattu par erreur, ils ont toutefois réussi à identifier les auteurs des attaques terroristes en un temps record. La police londonienne a annoncé avoir interpellé de deux nouveaux suspects. Ils ont aussi révélé les identités deux terroristes présumés toujours recherchés. Les éléments de la police ont aussi trouvé un cinquième engin explosif. La bombe avait été découverte dans un parc à l'ouest de la capitale britannique. Celle-ci est semblable aux quatre autres bombes utilisées dans les attentats. Révéler l'identité des deux hommes recherchés permettrait à la police britannique d'accélérer davantage la cadence de l'investigation. En effet et en l'absence d'avancées majeures, Scotland Yard espère que les deux nouvelles photos dévoilées lundi susciteront de nouveaux signalements de la part du public. Le premier homme identifié, âgé de 27 ans, s'appelle Mokhtar Saïd Ibrahim ou Mokhtar Mohammed Saïd. Cet homme avait tenté de faire exploser une bombe dans l'autobus numéro 26 dans l'est de Londres, a révélé Peter Clarke, chef de la section antiterroriste de Scotland Yard. Le second est âgé de 24 ans. Il se nomme Yacine Hassan Omar. La police lui a attribué l'attentat raté de la station de métro Warren Street (centre). Scotland Yard a, par ailleurs, retracé l'itinéraire des quatre auteurs présumés des attentats du 21 juillet. Trois d'entre eux s'étaient retrouvés jeudi juste avant 12h25 (11h25 GMT) au métro Stockwell (sud). L'un d'entre eux, non identifié, a pris un métro allant vers le nord. Il a tenté de faire exploser peu après sa bombe entre les stations de Stockwell et Oval. Il a ensuite réussi à prendre la fuite, tout en déjouant l'intervention de plusieurs usagers du métro qui tentaient de l'arrêter. Mokhtar Saïd Ibrahim lui a pris le bus numéro 26 aux environs de 12h36 (11h36 GMT). Il a ensuite essayé de faire exploser sa bombe à l'étage de l'autobus impérial. Pour sa part, Yacine Hassan Omar a tenté de faire sauter sa bombe dans le métro entre Oxford Circus et la station Warren Street. Une fois sa tentative voua à l'échec, il a fini par prendre la fuite en sautant par-dessus le portillon d'entrée du métro. Enfin, un autre suspect était arrivé d'un endroit différent vers 12h30 (11h30 GMT). Ce dernier a tenté de faire exploser sa bombe dans le métro, près de la station Shepherd's Bush (ouest de Londres). Lui aussi avait échoué. Il s'est enfui en empruntant la voie de métro pendant près de 200 mètres avant de s'éclipser. Afin d'obtenir de nouvelles informations, Scotland Yard a lancé un appel aux gérants et propriétaires de magasins d'ustensiles de cuisine. La section antiterroriste s'intéresse en effet à "des boîtes en plastique transparent" dans lesquelles étaient placées les bombes du 21 juillet. « Elles sont fabriquées en Inde et vendues dans quelque 100 magasins en Grande-Bretagne», a précisé la police. Il a appelé les quincailliers ayant vendu plusieurs de ces boîtes au même moment, peut-être à la même personne à se manifester. Par ailleurs, le Premier ministre britannique, Tony Blair, a présenté des excuses pour la mort du jeune Brésilien tué par erreur vendredi par la police dans la station de métro Stockwell. Tony Blair s'est dit "très profondément désolé de la mort" du Jean Charles de Menezes. Selon la BBC, Jean Charles de Menezes, un électricien brésilien de 27 ans, aurait refusé d'obtempérer aux injonctions de la police, car son visa de séjour en Grande-Bretagne aurait expiré. Une information qui a été démentie par la famille de la victime qui a l'intention de porter plainte contre la police. La commission d'enquête sur la mort de Jean Charles de Menezes a annoncé lundi que le jeune Brésilien à été tué de huit balles tirées par les policiers.