Les dépôts auprès des banques et des banques participatives ont enregistré, à fin mai 2021, une hausse annuelle de 6,2%. Ils s'établissent en effet à 1.012,3 milliards de dirhams dont 188,8 milliards de dirhams détenus par les MRE. Les dépôts des ménages s'élèvent pour leur part à 764,7 milliards de dirhams, en hausse annuelle de 4,9%. Ceux des entreprises non financières privées marquent une progression de 5,8% atteignant ainsi les 147,6 milliards de dirhams à fin mai. Ces indicateurs ont été dévoilés dans le premier tableau de bord de Bank Al Maghrib relatif aux crédits et dépôts bancaires. Une nouvelle publication qui sortira chaque fin de mois. « Les dépôts et les crédits seront mis à jour mensuellement, alors que les statistiques issues des enquêtes seront actualisées trimestriellement suivant le calendrier préannoncé », relève-t-on de la Banque centrale. Et de préciser que ce tableau de bord «donne une vision globale sur l'évolution des principaux agrégats relatifs à la sphère monétaire de l'économie. Il comporte des indicateurs sur le crédit et le dépôt, les taux d'intérêt appliqués aux crédits et les rémunérations des dépôts». La publication fait ressortir également une progression de 2,5% du crédit bancaire dont l'encours s'est élevé à 949,5 milliards de dirhams à fin mai 2021. La Banque centrale relève également une hausse de 1,8% de l'accroissement des crédits alloués aux entreprises non financières privées. Cette hausse résulte principalement de la hausse de 5,5% des facilités de trésorerie qui leur ont été accordées. « En revanche, les prêts à l'équipement et à l'immobilier ont accusé des baisses respectives de 5,4% et de 3,7% ». Le tableau de bord « Crédits et dépôts bancaires », reprend également d'autres informations issues des enquêtes statistiques menées par la Banque notamment les conditions d'octroi de crédit bancaire et la perception des entreprises quant à l'accès au financement. Il ressort que l'accès au financement a été jugé normal au premier trimestre par 87% des entreprises industrielles, avec un coût du crédit en stagnation. « Au premier trimestre 2021, les banques auraient assoupli les critères d'octroi des crédits aux entreprises pour tous les objets de crédit aussi bien pour les GE que pour les TPME », explique la Banque centrale. Et de préciser que pour la demande, « elle aurait enregistré une hausse, recouvrant une progression pour les Grandes entreprises et une stagnation pour les TPME ». Par objet, la hausse a concerné les prêts de trésorerie et à la promotion immobilière, alors que la demande des crédits à l'équipement aurait stagné. S'agissant des taux appliqués aux nouveaux crédits, ils marquent un repli de 5 points de base d'un trimestre à l'autre revenant au premier trimestre à 4,23%. Par taille d'entreprise, ces taux ont reculé de 24 points de base pour se situer autour de 3,89% pour les Grandes Entreprises et progressé de 40 points de base à 4,89% pour les TPME. Pour ce qui est des ménages, les crédits qui leur ont été accordés à fin mai se sont consolidés de 5,8% traduisant une augmentation de 6,8% des prêts à l'habitat. L'encours de la Mourabaha immobilière a grimpé à 13,2 milliards de dirhams contre 8,7 milliards de dirhams une année auparavant. Notons que les banques ont assoupli les critères d'octroi de crédits aussi bien pour les prêts à l'habitat que pour ceux à la consommation. La demande pour ces deux objets de crédit aurait également augmenté au titre du premier trimestre. Pour ce qui est des taux appliqués aux nouveaux crédits aux ménages durant les trois premiers mois de l'année, ils ressortent, stagnation à 4,33% pour les crédits à l'habitat et en hausse de 10 points de base à 6,50% pour ceux à la consommation.