La tendance est à la hausse pour les crédits bancaires. Au titre des cinq premiers mois de l'année, le volume des encours a affiché une croissance accélérée, et ce comparé à la même période de l'année précédente. L'évolution relevée à fin mai démontre une hausse de 2,6%, soit des prêts de l'ordre de 772,07 milliards de dirhams contre 752,20 milliards de dirhams une année auparavant. Une progression qui reflète principalement l'accélération du rythme de croissance des crédits immobiliers. C'est ce que souligne Bank Al- Maghrib dans ses statistiques monétiques. En effet, les crédits octroyés ont été destinés en grande partie au secteur de l'immobilier. Ces prêts constituent 243,47 milliards de dirhams des encours débloqués à fin mai 2016. Ce chiffre s'inscrit, par ailleurs, en hausse de 1,8% par rapport à la même période de l'année passée. L'analyse de la structure des crédits immobiliers fait ressortir une hausse de 5,6% des crédits à l'habitat. Le montant des prêts habitat accordé au cinquième mois de l'année s'est établi à 184,01 milliards de dirhams, soit 9,7 milliards de dirhams de crédits supplémentaires par rapport à ceux octroyés à fin mai 2015. En revanche, les crédits accordés aux promoteurs immobiliers se sont rétractés en variation annuelle. Ils ont affiché une baisse de 7,3% atteignant ainsi 57,03 milliards de dirhams au cinquième mois de l'année. Les crédits à l'équipement ont atteint les 143,42 milliards de dirhams contre 138,75 milliards de dirhams l'année précédente. Ils se sont en revanche inscrits en décélération passant d'une croissance de 4,1 à 3,1% à fin mai 2016. Dans son bulletin mensuel la banque centrale met en relief une hausse de 4,5% des crédits à la consommation, soit la plus forte variation enregistrée par objet économique. Le montant alloué, à cet effet, est de 47,68 milliards de dirhams. Se référant à la banque centrale, les crédits à la consommation auraient maintenu le même taux de progression que le mois précédent. En outre, le mois de mai a connu l'atténuation du repli des facilités de trésoreries, passant ainsi de 2,2 à 0,3%. Les crédits de la trésorerie et comptes débiteurs se sont ainsi chiffrés à 168,30 milliards de dirhams. Pour leur part, les créances en souffrance ont connu un pic de 12% par rapport au niveau observé l'année précédente. Elles ont atteint à fin mai les 60,31 milliards de dirhams. Les créances diverses sur la clientèle se sont élevées à 107,88 milliards de dirhams, en hausse de 2,7% en variation annuelle. Par institution, le secteur public s'est vu octroyer des encours de l'ordre de 51,60 milliards de dirhams, en progression de 7,8%. 37,82 milliards de dirhams de cet encours ont été accordés aux sociétés non financières publiques. Les administrations locales ont contracté des prêts de l'ordre de 13,78 milliards de dirhams. Les crédits destinés au secteur privé ont augmenté de 2,3% pour se situer autour de 622,77 milliards de dirhams à fin mai , dont 319,073 milliards de dirhams octroyés aux sociétés non financières privées et 303,7 milliards de dirhams alloués, entre autres, aux ménages.