Le ministère de l'éducation décrète la gratuité et confie la gestion aux associations Le texte va permettre aux élèves qui ne maîtrisent pas les prérequis scolaires de base pour suivre leurs études, au niveau où ils sont, de bénéficier de cours de soutien à titre gracieux dans les établissements d'enseignement et écoles publics avec tous les moyens à disposition. Alors que les heures supplémentaires payantes deviennent monnaie courante, le gouvernement réplique avec les soutiens scolaires gratuits et généralisés. Devenues un fardeau qui pèse sur les bourses des ménages en raison de leurs prix souvent exorbitants, les heures supplémentaires sont non seulement largement pratiquées mais elles deviennent quasi systématiques pour certaines matières et quelques niveaux scolaires précis. Après plusieurs tentatives au cours des dernières années pour réglementer voire supprimer certaines pratiques liées aux «heures sup», l'Exécutif tente de revoir sa méthode en dégainant un nouvel outil. Dans ce sens, le Conseil de gouvernement vient d'adopter le projet de décret N 2.20.472 portant sur les cours de soutien éducatif. Concrètement, le texte va permettre aux élèves qui ne maîtrisent pas les prérequis scolaires de base pour suivre leurs études, au niveau où ils sont, de bénéficier de cours de soutien à titre gracieux dans les établissements d'enseignement et écoles publics avec tous les moyens à disposition et ce, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur. Pour ce faire, les responsables vont faire appel à la société civile. Le décret permettra ainsi aux associations s'activant dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement de contribuer aux cours de soutien selon les conditions et modalités prévues. Si les organisations concernées devraient profiter des locaux des établissements scolaires publics pour dispenser les cours de soutien, le recours aux nouvelles technologies et des médias n'est pas exclu. Dans ce sens, une convention de partenariat entre d'un côté, le ministère de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ainsi que la société civile de l'autre, va fixer le cadre des cours de soutien scolaire publics. Les familles plus impliquées Ce n'est pas tout. La tutelle compte impliquer activement les familles et parents dans les projets pédagogiques de l'enseignement publics et ce à travers l'adoption d'un projet de décret N 2.20.475 fixant les règles de fonctionnement, le rôle et les missions des associations de parents d'élèves dans leurs relations avec les établissements d'éducation et de formation. Le projet de décret, qui intervient en application des Hautes orientations royales visant à promouvoir les rôles des associations de parents d'élèves et en application des dispositions de la loi-cadre 51-17 relative au système d'éducation, de formation et de recherche scientifique en particulier son article 20, vise à préciser la portée du terme «Etablissements d'éducation et de formation» dans ce décret dans la mesure où il s'agit des établissements d'enseignement publics et privés. Le texte tend aussi à déterminer les objectifs et les règles de fonctionnement des associations de parents d'élèves dans leurs relations avec les établissements d'éducation et de formation tout en respectant leur règlement intérieur. Il est question enfin de renforcer les rôles et les missions des associations précitées dans leurs relations avec les établissements d'éducation et de formation, notamment en participant dans la planification et la gestion dans le cadre du projet de l'établissement et en contribuant au soutien éducatif et social et au suivi continu au profit des élèves et de leurs parents. Rentrée La prochaine année scolaire sera placée sous le slogan «Pour une renaissance éducative en perspective de l'amélioration de la qualité de l'enseignement». C'est ce qui ressort de l'arrêté ministériel portant organisation de l'année scolaire 2021/2022. L'arrêté comporte une programmation des différentes échéances et opérations de la prochaine saison, avec un calendrier précis des périodes des contrôles continus et des dates des examens certifiants. Dans les détails, les enseignants devront retrouver leurs établissements à partir du 2 septembre, au moment où les autres personnels (administration, inspection, services logistiques et financiers, planification, etc.) devront rejoindre leurs lieux de travail 24 heures avant, afin de procéder aux préparatifs du retour des classes. L'année scolaire commencera effectivement le vendredi 3 septembre pour le préscolaire, le primaire, le collégial, le secondaire et les classes de technicien spécialisé, tandis que la reprise de l'enseignement non formel est prévue pour le 4 octobre.