On les avait qualifiés d'«Intifada». Il ne s'agissait en fait que l'œuvre d'une poignée de personnes, de simples échauffourées que la presse algérienne et espagnole a transformées, à coups d'exagération, en «rébellion». Tout a commencé quand, le 21 mai 2005, un détenu de droit commun, qui écope d'une peine de prison de 12 années pour trafic de drogue, est transféré de la prison locale de Laâyoune vers la prison centrale d'Aït Melloul. Un transfert que des activistes séparatistes ont cherché à convertir en « injustice» pour servir des visées mesquines et manipuler la jeunesse sahraouie. La protestation de la famille du détenu se mue en actes perturbateurs, concentrés dans le seul et unique quartier “Maâta Allah” à Laâyoune. L'occasion pour la presse algérienne, notamment, de gonfler les faits. Calmes, les forces de l'ordre finissent par intervenir pour disperser les perturbateurs, au bout de trois jours de «manifestations». Le but était de ramener l'ordre, le mouvement ayant pris la nature d'un trouble à l'ordre public avec détérioration de biens publics et privés. Dans la confrontation, les éléments de la police sont la cible de jet de pierres, de cocktails Molotov et de bonbonnes de gaz butane. Plusieurs membres des forces de l'ordre s'en sortent avec de graves blessures. Pire, le drapeau national est brûlé, celui de la pseudo-Rasd brandi. La machine de la propagande pro-Polisario est enclenchée faisant des émeutiers des héros, de la tentative de rétablir l'ordre une manœuvre d'oppression. Une quarantaine de personnes dont 2 femmes sont interpellées à la suite des événements. La Cour d'appel de Laâyoune en condamne neuf individus, alors que trois autres écopent de peines avec sursis. La même Cour décide d'acquitter trois autres personnes appréhendées. La justice les poursuivait pour constitution d'une bande criminelle en vue de commettre des actes criminels, placement sur la voie publique d'objets entravant la libre circulation et sabotage de biens d'utilité publique. C'est ainsi que les dénommés Toubali Al-Hafed, Baba Larbi, Hammadi Al-Karcha et Alouat Sidi Mohamed ont été condamnés à 8 ans de prison ferme. Al Bachir Baba et Al Hussein Andour, eux, ont écopé de 6 ans d'emprisonnement alors que Daï Abdelaziz en a eu pour 4 ans de prison ferme. Lamine Bada et Bouchama Nefaâ, deux autres prévenus pour les mêmes faits, ont été condamnés à deux ans de prison ferme. La Cour a également condamné Radi Maâ Laâinine, Oubich Farah et Khattar Bihi à une peine de deux ans avec sursis. Lors d'un premier procès, le 28 juin dernier, le dénommé Hassan Hairach est condamné à une peine de prison ferme de 20 ans. Deux autres prévenus, Mohamed Salem Bouamoud et Daoudi Moulay Omar, sont condamnés à 15 ans de prison ferme. A cette date, elles sont 21 personnes à avoir été condamnées à des peines d'emprisonnement. Entre temps, les autorités de Laâyoune refoulent vers Agadir une délégation norvégienne composée de représentants d'associations pro-Polisario qui avaient débarqué au chef-lieu du Sahara marocain soi-disant pour suivre le déroulement du procès. D'autres délégations espagnoles sont également refoulées, mauvaise foi de ces dernières oblige.