Une feuille de route pour les 4 années à venir en vue de renforcer la confiance entre le public et le privé Pour investir, un chef d'entreprise a besoin de se sentir soutenu et en confiance. Il a aussi besoin d'un cadre légal et réglementaire clair, attractif et favorable à l'innovation, d'un guichet unique efficient, d'un capital humain formé. La politique nationale pour l'amélioration de l'environnement des affaires est officiellement sur les rails. Les contours de cette feuille de route couvrant las 4 années à venir ont été dévoilés lors du Conseil national de l'environnement des affaires tenu mercredi 5 mai. Ce dispositif s'inscrit dans une logique de renforcement de la confiance entre les secteurs public et privé, indispensable dans le contexte de crise lié à la pandémie ayant fortement affecté l'économie mondiale et les entreprises nationales. «Pour investir, un chef d'entreprise a besoin de se sentir soutenu et en confiance. Il a aussi besoin d'un cadre légal et réglementaire clair, attractif et favorable à l'innovation, d'un guichet unique efficient, d'un capital humain formé, d'infrastructures et de services de base de qualité et d'un accès simplifié au financement», a fait savoir dans ce sens Chakib Alj, président de la CGEM, lors dans son intervention au Conseil. Le patron des patrons a salué dans son discours les avancées atteintes depuis la création du CNEA en 2010, appelant par la même occasion à redoubler d'effort afin de positionner le Royaume comme hub d'investissement de référence, régional, continental et international. Cette politique nationale pluriannuelle d'amélioration de l'environnement des affaires vient concrétiser cette ambition. L'engagement étant de cibler et de résorber de manière coordonnée et volontariste les contraintes persistantes. Ce nouveau cadre offrira donc aux entrepreneurs et investisseurs les conditions leur permettant de libérer pleinement leur potentiel de création de valeur partout au Maroc. 33 initiatives spécifiques identifiées Se référant à l'exécutif, ce nouveau dispositif intègre «une vision inclusive au niveau territorial, avec une volonté affirmée de diffuser les progrès passés ou à venir sur l'ensemble du territoire pour en faire bénéficier l'ensemble des acteurs économiques du pays». Pour ce faire, un portefeuille de 33 initiatives spécifiques a été identifié, et ce dans un cadre collaboratif public-privé. Cette approche tourne autour de 3 piliers. Il est ainsi question d'améliorer les conditions structurelles de l'investissement à travers la simplification des procédures administratives, l'adaptation et l'accessibilité du cadre juridique des affaires. Le deuxième pilier consiste à faciliter l'accès aux ressources et aux facteurs de production au moment où le troisième vise à soutenir et à accompagner davantage les opérateurs via le renforcement de la collaboration, la transparence de l'environnement des affaires et l'inclusion de tous les acteurs. Notons que ces grands axes sont déclinés en sept défis. Citons entre autres la simplification des procédures administratives, la modernisation du cadre juridique des affaires, la réduction des contraintes de financement des entreprises ainsi que le renforcement du potentiel et de la performance du capital humain. Quatre principes à respecter L'efficacité et le succès de cette feuille de route sont tributaires de l'exécution de quatre principes. «Les meilleures pratiques internationales mettent en évidence l'importance de trois facteurs clés pour garantir un déploiement réussi des feuilles de route stratégiques en lien avec l'environnement des affaires», apprend-on dans ce sens. Il s'agit en effet de l'adhésion de l'ensemble des parties prenantes publiques et privées de l'écosystème et le déploiement d'une approche territoriale inclusive avec l'intégration d'une perspective régionale dans le modèle de mise en œuvre de cette feuille de route. L'adaptation des outils de suivi figure également parmi les principes à respecter. L'objectif étant d'assurer un pilotage efficace de l'avancement des initiatives ainsi que de leur performance. Le dernier principe concerne l'agilité dans la mise en œuvre afin de prendre en considération l'évolution du contexte et le changement de priorités.