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L'humain, capital à la compétitivité africaine
Publié dans Les ECO le 10 - 06 - 2014

C'est une première. La Banque africaine de développement a récemment dévoilé les grandes lignes de sa nouvelle stratégie 2014-2018 dédiée aux ressources humaines. La feuille de route retrace les grandes opérations prévues par la banque panafricaine en soutien au développement du capital humain du continent. Ces opérations devraient toucher tous les secteurs d'activité.
L'objectif est clair : tirer parti du potentiel représenté par un milliard d'Africains, par le perfectionnement des compétences et la promotion des technologies. Cela devrait permettre de mieux garantir l'égalité des chances dans l'accès au travail et dans l'attribution des revenus en milieux professionnels, mais aussi de former une main-d'œuvre productive et compétitive. «La matérialisation de cette vision appelle des mesures énergiques pour stimuler l'emploi des jeunes», selon les experts de la BAD. Il s'agira également de favoriser l'égalité hommes-femmes, promouvoir la compétitivité, renforcer la participation du secteur privé et tirer parti des technologies nouvelles et productives.
Déploiement
La stratégie de l'institution bancaire panafricaine sera composée de l'ensemble des interventions de la Banque dans ce domaine, s'inscrivant dans le contexte de sa Stratégie pour la période 2013-2022. Le déploiement du programme s'appuiera sur d'autres stratégies de la Banque et de la future stratégie de lutte contre la fragilité et de renforcement de la résilience en Afrique. Cette stratégie met l'accent sur la dimension capital humain dans les cinq priorités opérationnelles et les trois domaines d'intérêt particulier de la stratégie de la Banque pour 2013-2022. Le programme ressort de consultations élargies avec les différentes parties prenantes à l'extérieur et au sein de la BAD. Il recense les domaines clefs où la Banque dispose d'atouts pour améliorer ses interventions en matière de capital humain dans le cadre du programme de croissance inclusive et verte. La priorité est mise sur «les secteurs où la Banque peut exploiter son avantage comparatif, tout en conservant une approche souple et sélective, gage de réactivité rapide face aux enjeux nouveaux et émergents», explique-t-on auprès de l'institution.
Compétence et technologie
Ce sont les deux créneaux sur lesquels la BAD compte focaliser ses interventions dans le cadre de cette nouvelle stratégie. L'objectif recherché est de booster la compétitivité du capital humain africain, ainsi que la multiplication des opportunités d'emploi. «Pour promouvoir le programme de croissance partagée, cette stratégie choisit d'appuyer deux catalyseurs de développement du capital humain, à savoir la prestation de services efficiente et des systèmes financiers et sociaux inclusifs», selon le rapport de la banque panafricaine. Sur la période 2013-2022, l'institution avance qu'elle déploiera des efforts en vue de soutenir «des programmes de protection sociale productifs et d'accroître la participation des femmes, des jeunes et des groupes défavorisés ou marginalisés», afin de favoriser une trajectoire de croissance équilibrée. Ces catalyseurs vont par conséquent promouvoir la prestation de services et des systèmes sociaux et financiers équitables et efficients, pour renforcer l'inclusion économique et sociale dans les PMR, en s'appuyant sur la demande des pays et les partenariats. La contribution de la Banque au développement du capital humain prendra la forme de prêts, produits du savoir et de dialogues stratégiques de haut niveau dans les domaines où elle jouit d'un avantage comparatif.
Multisectoriel
La mise en œuvre de cette stratégie devrait concerner plusieurs secteurs d'activité. L'approche pluri-sectorielle est de mise. Elle situe le développement du capital humain dans le cadre plus vaste du développement de la stratégie de la Banque pour 2013-2022. À titre d'exemple, un projet d'infrastructure peut incorporer des volets cruciaux sur l'éducation et la formation, ou nécessiter d'importantes mesures de protection sociale, telles que des mécanismes de répartition des revenus et des régimes de sécurité sociale. De même, pour former des techniciens et des ingénieurs confirmés à la construction de routes et à l'élaboration de solutions en matière d'énergie, il est nécessaire de revoir les priorités des systèmes d'éducation et de formation. Par ailleurs, les impacts positifs des programmes d'eau et d'assainissement sur la santé, le développement de la petite enfance et l'éducation des filles ont été largement démontrés. L'éducation et la formation peuvent également contribuer à la responsabilité et à réduire la pauvreté, qui est en grande partie imputable au manque d'expression citoyenne et de transparence. Par ailleurs, le développement d'une main-d'œuvre hautement qualifiée est primordial pour améliorer la compétitivité et la croissance, attirer les investissements du secteur privé et mettre en place des systèmes de protection sociale et financière en faveur des plus pauvres.
Croissance verte
Pour les experts de la BAD, le développement du capital humain est «une condition indispensable à la transition vers une croissance verte en Afrique». Il s'agit, de fait, de renforcer les capacités et les dispositifs institutionnels, à tous les niveaux, pour faire de l'atténuation des risques une activité continue. Cela devrait se faire en se fondant sur la nécessité de garantir l'existence de dispositions législatives en lien avec l'atténuation des catastrophes, de dispositions réglementaires sur l'utilisation des terres, de codes de construction et de liens consolidés avec la protection environnementale.
Investissement
Le facteur investissement est essentiel pour la réussite de cette stratégie de promotion du capital humain africain. Cet investissement devrait notamment porter sur les compétences et la technologie dans tous les secteurs de l'économie, afin d'accroître la productivité et soutenir la création d'emplois. «La Banque s'attaquera de plus en plus aux problèmes sectoriels spécifiques liés à la compétitivité de la main d'œuvre, en abordant la question de l'inadéquation des compétences et en promouvant les initiatives du secteur privé». Les impératifs se situent notamment dans le développement des chaînes de valeur ainsi que dans la promotion de la production manufacturière à grande échelle, une composante essentielle au processus de transformation structurelle des économies africaines. Les filières agroalimentaire et de l'agro-industriel, par exemple, font partie des ces secteurs à grand potentiel. «La Banque aide à combler le déficit de compétences en améliorant la qualité de l'ETFP (enseignement technique et formation professionnelle) ainsi que son accès». Cela devrait passer par la résorption des déficits de compétences au niveau des secteurs d'activité économique, tant publics que privés, formels et informels (infrastructure, énergie, eau et assainissement, agriculture et TIC, etc.).La Banque reste convaincue que ses investissements pourraient «contribuer à améliorer l'employabilité des diplômés, en particulier des jeunes et des femmes, par les entreprises privées et à stimuler la croissance».


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