Après une période de plus de 50 ans d'abandon et du délabrement, les arènes de Tanger renaîtrent de leurs cendres grâce à la mobilisation des autorités et des acteurs locaux oeuvrant pour la sauvegarde et la protection du patrimoine culturel et naturel au niveau régional. A cet effet, quelque 50 millions de dirhams sont destinés à la réalisation de ce projet. Et ce dans le cadre d'une convention de partenariat, dont la signature des dispositions s'est déroulée à l'issue de la cérémonie de remise des prix aux lauréats du concours d'idées (pour la réhabilitation de ce monument historique) organisée dernièrement au siège de la wilaya de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Mené sous la supervision du wali Mohamed Mhidia, ce projet vient d'entrer dans la première phase de sa réalisation, grâce à la sélection de l'équipe d'architectes, qui est constituée notamment de Hicham Khattabi, Jaouad Khattabi et Younes Diouri et chargée de la mise en état du site à l'identique. Classées en 2016 sur la liste des monuments historiques, les arènes de Tanger, dont les locaux s'étendent sur une superficie de 17.000 m2, seront réhabilitées, tout en préservant leur ancien aspect architecturel hispano-mauresque conformément aux dispositions de la convention de partenariat liant la wilaya à l'Agence pour la promotion et le développement du Nord (APDN), la commune de Tanger et le conseil régional de Tanger- Tétouan- Al Hoceima. Par ailleurs, ce projet fait partie de la mise à niveau et la valorisation des 24 grands projets culturels et touristiques, programmés pour la période 2020-2024 sous la supervision de la wilaya de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et dont une partie est achevée ou en cours de réalisation. Il se composera d'un grand espace de spectacle en plein air de quelque 7.000 places. Et comme il avait été annoncé auparavant, il prévoit l'aménagement d'une partie des arènes pour y accueillir des différentes activités, dont celles visant à donner plus de dynamisme commercial et économique à la ville. Ce projet va permettre aux Tangérois de découvrir l'histoire de ce bâtiment, dont les locaux furent construits à la fin des années 40 par les Espagnols, avant d'être inauguré en grande pompe le 27 août 1950, au grand bonheur des amoureux de la corrida de l'époque. D'autant plus que les arènes de Tanger ont vu jouer les plus célèbres toreros de leur temps, tels que Manuel Benítez Pérez, surnommé El Cordobés et connu comme le plus célèbre matador dans l'histoire de la corrida. Rappelons que parmi les 24 grands projets culturels et touristiques programmés d'être réhabilités et mis en valeur pour la période 2020-2024, il y a lieu de citer qu'en plus de la Plaza Toro, la villa Harris, le Château Perdicaris, Diar Niaba, le théâtre Cervantès, la Tour portugaise, le Centre d'interprétation Ibn Battouta et la Synagogue Assayag, qui constituent dans leur ensemble une partie de l'histoire de la ville