Le département de Nabil Benabdellah a mis en place un projet de création d'une chaîne parlementaire qui nécessite 15 millions DH. Le ministère est prêt à apporter sa contribution pour cette nouvelle télévision. Le ministère de la Communication a élaboré, il y a quelques semaines déjà, un projet bien ficelé pour la mise en place d'une chaîne de télévision parlementaire. Dans un entretien accordé à ALM, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Nabil Benabdellah, a affirmé que son département a soumis aux présidents des deux chambres du Parlement, Abdelaouahed Radi (représentants) et Mustapha Oukacha (conseillers) "une proposition comportant un concept et une vision pour la chaîne parlementaire, avec en plus une estimation budgétaire pour sa mise en place". Concernant ce dernier point, en l'occurrence l'aspect budgétaire, le ministre de la Communication a souligné que cette chaîne nécessite une enveloppe budgétaire d'environ 15 millions DH. Celle-ci devrait être, en principe, totalement supportée par les budgets des deux chambres. Toutefois, Nabil Benabdellah a assuré, dans son entretien à ALM, qu'il a laissé entendre aux présidents des deux chambres du Parlement que "le ministère de la Communication était prêt à faire des efforts", c'est-à-dire à participer financièrement à la mise en œuvre de ce projet télévisuel d'envergure. Pour ce faire, Nabil Benabdellah assure que "le Premier ministre, Driss Jettou, a donné son accord pour la réalisation de ce projet". Maintenant que l'aval politique est acquis, la balle est dans le camp du pouvoir législatif. "Nous espérons que les intéressés vont prendre ce dossier à bras le corps". Et pour cause, la future chaîne parlementaire sera un outil essentiellement pédagogique à l'adresse de tous les citoyens. L'action de l'institution parlementaire, qui sera au cœur de la programmation, deviendra à la portée de tout le monde. D'ailleurs, le ministre de la Communication affirme qu'une réunion entre son département et les bureaux des deux chambres se tiendra dans les prochains jours. Elle permettra, théoriquement, de mettre en place un plan d'action pour la réalisation du projet. Pour ce qui est de la programmation, Nabil Benabdellah a expliqué que la chaîne parlementaire ne se contentera pas du diffuser en direct les séances plénières des deux chambres. Loin s'en faut. Un véritable concept a été mis en place. "Il s'agira, certes, de retransmettre les travaux des séances plénières et des différentes commissions sectorielles". Mais le projet dont dispose le ministère de la Communication prévoit également l'élaboration de véritables programmes de vulgarisation de l'action parlementaire. "La chaîne parlementaire devra ainsi traiter des grandes questions sociales et politiques du pays et débattre des lois soumises à l'examen parlementaire". Le ministre de la Communication soutient également que la chaîne de télévision du Sénat français, Public-Sénat, dirigée par le journaliste-vedette Jean-Pierre Elkkabach, "est prête à aider techniquement le Parlement marocain à mettre en place sa propre chaîne de télévision". Et d'ajouter : "J'ai eu l'occasion de visiter les locaux de la chaîne de télévision du Sénat et j'ai obtenu des accords de principes pour une assistance technique pour la mise en place de notre chaîne parlementaire". Nabil Benabdellah avait déclaré, mercredi dernier, que le projet de création d'une chaîne parlementaire au Maroc "revêt une grande importance et constitue une nécessité urgente au regard du rôle important qu'elle va jouer pour faire connaître le produit législatif et le rapprocher des spécialistes, journalistes et l'opinion publique. Nabil Benabdellah qui répondait à une question à la Chambre des représentants, a ajouté que l'information du citoyen sur les nouvelles législations augmente davantage la responsabilité des médias dans la vulgarisation de ces textes.