Le Centre hospitalier universitaire de Casablanca a décidé finalement de répondre à la revendication de ses médecins résidents. Ces derniers bénéficient désormais d'une hospitalisation gratuite. Les négociations entre l'Association des médecins résidents et la direction du Centre hospitalier universitaire (CHU) d'Ibn Roch, à Casablanca, ont finalement abouti. La tension entre ces deux entités avait monté récemment d'un cran au point de mener une grève, bloquant ainsi l'ensemble des services de cet hôpital. Les médecins résidents réclamaient en fait leurs droits de bénéficier d'une hospitalisation gratuite. Lorsqu'on prend soin de centaines de malades par jour, demander à ce qu'on soit pris en charge en cas de problème de santé est un droit élémentaire pour les 500 médecins résidents que compte actuellement le CHU d'Ibn Rochd. Cela ressemble plus à un cuisinier privé de toucher aux succulents mets et autres délices gastronomiques par le propriétaire du restaurant dans lequel il travaille ! «Cette affaire a été déclenchée suite à un refus de la direction du CHU de faire bénéficier gratuitement une jeune femme médecin résidant du scanner de l'hôpital. Le malheureux dans l'histoire est que cette collègue souffrait d'un cancer au cerveau et avait besoin d'une manière urgente de cela », explique Ahmed Belhouss, président de l'Association des médecins résidents du CHU d'Ibn Rochd. Et d'ajouter, «nous avons réussi finalement à obtenir un accord de principe avec la direction de l'hôpital. Nous avons déployé l'ensemble de nos efforts pour la convaincre de l'urgence et de l'importance de ce droit pour nous, médecins résidents. Un droit que nous n'avons jamais cessé de réclamer». Le résidanat est la phase d'études en médecine durant laquelle les médecins enrichissent leurs connaissances et expériences pour devenir des spécialistes. D'une durée de quatre années pour les spécialités médicales, le résidanat s'étale durant cinq années pour les chirurgiens. Il faut rappeler que l'Association des médecins résidents a menacé depuis le début de cette semaine de brandir la carte de la grève. Elle avait, en fait, exprimé sa ferme volonté d'observer hier, mercredi 6 juillet, une grève de quatre heures ainsi qu'un sit-in devant l'hôpital 20 Août. Les négociations entamées mardi après-midi, qui ont permis d'annuler la grève, se poursuivront aujourd'hui. Les médecins résidents croisent les doigts et s'attendent à un accord, noir sur blanc, avec la direction de l'hôpital.