Les accidents de la route au Maroc coûtent cher à l'économie du pays. Les chiffres sont éloquents : les pertes atteignent 11 milliards de dirhams par an, soit 2,5 % du Produit intérieur brut. Les accidents de la route au Maroc sont devenus un phénomène socio-économique qui coûte en termes de perte très cher au Royaume. En effet, l'économie du pays paie un lourd tribut : les pertes atteignent 11 milliards de dirhams par an, soit 2,5 % du Produit intérieur brut. Un constat très inquiétant qui interpelle les autorités à plus d'un titre. Pour faire face à ce fléau, le Comité interministériel de sécurité routière a adopté le 30 novembre 2003 un plan stratégique d'urgence de sécurité routière. Il ressort des statistiques officielles du Comité national de prévention des accidents de la circulation que le nombre des accidents a chuté de 4 % en 2004 par rapport à 2003, et ce grâce à la mise en application de ce plan. Ainsi, le nombre des accidents de la circulation enregistrés en 2004 a atteint quelque 37.000 contre près de 39.000 durant l'année précédente. En 2004, ces accidents de la circulation ont fait plus de 48.000 victimes, entre morts et blessés, contre 50.000 en 2003, soit une baisse de 3,77%. Au titre de la même période, le nombre des personnes tuées est passé de 916 à 876 (une baisse de 4,37%), tandis que le nombre des blessés a chuté de 49.163 (dont 2.916 grièvement) à 47.314. Malgré cette situation améliorée, le constat demeure inquiétant. Les routes marocaines figurent parmi les plus meurtrières dans le monde. Les chiffres sont éloquents : 10 personnes en moyenne meurent quotidiennement et 114 blessés par jour. L'excès de vitesse, l'état défectueux des véhicules et le non-respect du code de la route sont souvent cités comme principale cause des accidents. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) pointe du doigt l'inadvertance des piétons, l'excès de vitesse, le non-respect de la priorité et la conduite en état d'ivresse. Une récente étude révèle que 89 % des accidents seraient survenus à cause des comportements irresponsables des conducteurs et des piétons. Et dans uniquement 3 % des cas, les accidents seraient imputés au mauvais état des routes. Plus de 58 200 procès verbaux relatifs au non-respect du code de la route ont été dressés au cours de l'année 2003 par les différents corps de contrôle (la Gendarmerie royale et la Sûreté Nationale). Près de 660 décisions de retrait du permis de conduire ont été également établies. Par ailleurs, les accidents de la circulation prennent de l'ampleur particulièrement au cours de la saison estivale. Durant la semaine du 20 au 26 juin 2005, le bilan fait état de 810 accidents de la circulation en milieu urbain. Conséquences: 24 personnes ont été tuées et 1.086 blessées, dont 46 dans un état grave. D'ailleurs, c'est pour cette raison que les campagnes de sensibilisation aux dangers de la route, destinées au grand public, piétons et conducteurs, se succèdent au cours de l'été.