L'année 2005 a été marquée par la diminution du nombre de décès dans les accidents de la circulation routière. Malgré ces résultats positifs, le ministre de l'Equipement et du Transport appelle à "la vigilance". Les routes marocaines ont été moins meurtrières l'année dernière. Le nombre de personnes tuées dans les accidents de la circulation routière a baissé de 5,7 % par rapport à l'année précédente. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Equipement et du Transport, Karim Ghellab. Le nombre des personnes atteintes de blessures graves et légères, suite à un accident de la route, a également chuté. Il a baissé respectivement de 10,55 et 1,22%. Intervenant lors d'une rencontre axée sur la politique de lutte contre l'insécurité routière et organisée vendredi 17 février à Rabat à l'occasion de la Journée nationale de la sécurité routière, le ministre s'est félicité de ces résultats positifs en matière de sécurité routière, corollaire de la mise en place des mesures prises dans le cadre du Plan stratégique intégré d'urgence(PSIU). "L'application en avril 2004 du PSIU a permis de réduire le nombre de tués de la circulation routière qui connaissait un accroissement moyen annuel de 3,7 % durant la période 1996-2003", a relevé M. Ghellab en insistant toutefois sur la vigilance. Car, en 1996, son département a enregistré une baisse notable des accidents de la route. Toutefois, elle était de courte durée. Le nombre des victimes des accidents meurtriers a rapidement augmenté. C'est pourquoi le ministre appelle à déployer plus d'efforts dans le long terme pour consolider ces résultats positifs en adoptant une approche participative impliquant les différents départements concernés. Abordant les moyens mis en œuvre en vue de garantir la sécurité routière, M. Ghellab a relevé la nécessité de faire respecter le code de la route, y compris à travers le contrôle et la coercition. Il a, à cet égard, fait remarquer que le code de la route fixe certaines situations habilitant aux agents verbalisateurs de procéder au retrait du permis de conduire de contrevenants et qu'une circulaire du ministre de la Justice permet également de légitimer ce retrait dans les autres cas de figure. Par ailleurs, M. Ghellab a estimé que la question de la sécurité routière est une affaire et une responsabilité de tous, d'où l'importance de la sensibilisation des usagers de la route au respect du code de la route pour la protection de leur vie et celle des autres. Pour sa part, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a préconisé de faire appel aux imams des mosquées pour sensibiliser les gens quant à la sécurité routière. "Les quelque 16.000 mosquées du Royaume où se déroule la prière du vendredi permettront de toucher entre 3,5 et 4,5 millions de personnes", a-t-il souligné. Par ailleurs, il faut dire que les routes marocaines figurent parmi les plus meurtrières dans le monde. Les chiffres sont éloquents : 10 personnes en moyenne meurent quotidiennement et 114 blessés par jour. L'excès de vitesse, l'état défectueux des véhicules et le non-respect du code de la route sont souvent cités comme principale cause des accidents. Perte humaine mais également matérielle : les accidents de la route coûtent très cher au Royaume. L'économie du pays paye effectivement un lourd tribut : les pertes atteignent 11 milliards de dirhams par an, soit 2,5 % du Produit intérieur brut. Pour faire face à ce fléau socio-économique qui freine sensiblement le développement du pays, le Comité interministériel de sécurité routière a adopté le 30 novembre 2003 le plan stratégique d'urgence de sécurité routière.