Une organisation fédérant les mécontents dans les camps de Tindouf, au sud de l'Algérie, a distribué, le week-end dernier, des tracts dénonçant les pratiques de la direction du "polisario" et appelant à son éviction du fait qu'elle ne cherche nullement de solution à la situation actuelle et qu'elle continue à s'enrichir des dons humanitaires destinés aux populations des camps. Des sources oculaires jointes par la MAP ont indiqué mardi que les membres de cette organisation ont appelé pour le 1er juillet à une grande manifestation devant la soi-disant "présidence", suite à quoi la sécurité algérienne est intervenue pour opérer de nombreuses arrestations. Les camps ont été également encerclés et une propagande est menée contre cette Intifada, à l'instar de celle de 1988. De même, les liaisons téléphoniques ont été coupées et la frontière scellée, au moment où l'intimidation se poursuit pour étouffer les voix appelant à la poursuite de l'Intifada contre les valets d'Alger et contre la situation de séquestration à laquelle les populations des camps sont assujetties. Samedi dernier, une Intifada menée sous le slogan "Basta !" (Assez !) a éclaté, au camp dit "Aousserd", à Tindouf, dont les habitants ont bravé le diktat imposé par le "polisario" pour exprimer leur raz-le-bol et dénoncer, de vive voix, la situation de misère dans laquelle les mercenaires les confinent. Ce soulèvement, au cours duquel les manifestants arboraient des banderoles exprimant leurs revendications, a été réprimé par la direction du "polisario" qui a ceinturé le camp en y déployant un lourd dispositif militaire pour soumettre ses habitants, aux pires sévices, ont rapporté mardi des sources oculaires jointes par la MAP. Mardi matin, la situation restait tendue dans le camp où les forces algériennes se sont substituées aux éléments du "polisario", complètement déboussolés et dépassés par l'ampleur prise par les événements.