La situation sanitaire du pays s'améliore, il ne faut évidemment pas crier victoire et nous serions tous bien inspirés de retrouver les gestes barrières -que nous avons collectivement tendance à délaisser- car le virus circule encore. Autant le gouvernement a cafouillé dans la gestion de la pandémie autant la campagne de vaccination -voulue et lancée par SM le Roi, il faut le préciser- est une réussite. Il faut voir sur les réseaux sociaux les témoignages de toutes celles et tous ceux de nos compatriotes -et des «étrangers» vivant sur notre sol- qui ont été vaccinés et qui font part de leur satisfaction et de leur reconnaissance. Les défis qui nous attendent sont innombrables et l'après pandémie sera crucial : tous les défis se poseront à nous. Réussirons-nous à rebondir, à tirer des leçons de ce qui n'a pas marché, à nous positionner différemment -c'est-à-dire en axe pivot des relations Europe/Afrique- et bien évidemment saurons-nous éviter une grave crise sociale en nous attelant à lutter avec énergie contre la pauvreté, contre l'exclusion et en réussissant l'insertion de notre jeunesse. Bien sûr beaucoup dépend de ce que nos dirigeants entreprendront – gouvernement, Parlement, élus locaux, etc, et ce revient donc à dire que cela dépendra de nous puisque c'est nous qui choisiront tout ce petit monde. Et là autant le dire clairement ce n'est pas gagné vu le peu de nombre de citoyens qui envisagent de voter, en particulier chez les jeunes. Les arguments qui disent «voter ne sert à rien», «tous les mêmes», «pour qui voter».../...sont dépassés et ne nous servent certainement pas : oui il y a des femmes et des hommes politiques honnêtes et sérieux, oui il y aura des candidats qui mériteront que l'on vote pour eux car compétents, jeunes et porteurs d'espoir, et surtout ce que souhaitent les corrompus, les incompétents, les opportunistes c'est précisément que l'on continue à ne pas voter car cela leur laisse le champ libre et leur permet de se maintenir en place... Alors changeons de cap, choisissons le pari de changer les choses par le vote, même si dans un 1er temps il s'agit juste de chasser tous ceux dont nous ne voulons plus, au moins aurons nous ainsi préparé le terrain pour une nouvelle génération d'élus intègres, talentueux et représentatifs... Aujourd'hui de nombreux articles de presse révèlent que les partis politiques ne savent pas quels thèmes aborder à l'approche des élections !!!! Et si nous, les électeurs, nous prenions les choses en mains et leur disions ce dont nous souhaitons débattre, et si nous décidions de nous mêler de ce qui nous regarde ?! Et si nous mettions à contribution les réseaux sociaux pour les préparer ces élections ? Un groupe de jeunes étudiants mené par Ali Taleb, Lamia Benmalek et Nassereddine Akel a créé : «AJI SOUWET» sur le web et avec beaucoup de justesse a choisi un magnifique slogan: «Ne pas voter c'est renoncer à un droit pour lequel d'autres se battent encore aujourd'hui», de son côté l'association Marocains Pluriels se propose d'initier une page facebook «PAS SANS MOI, PAS SANS MA VOIX» qui permettra de faire des propositions, d'éplucher les programmes que les partis rédigeront, d'y formuler des questions, d'y publier les infos relatives aux élections, aux candidats, et de donner la parole aux citoyens, etc. Pour lancer son action, Marocains Pluriels a publié plusieurs idées de thèmes qui lui paraissent incontournables pour cette campagne (en dehors bien sûr des grands domaines «de base» que sont l'éducation, l'emploi, la santé, la culture, la justice, la jeunesse.../...), idées sur lesquelles elle demande aux partis de dire quelles sont leurs positions : – PEINES D'INTERÊT GENERAL – LUTTE CONTRE L'EXCLUSION – CORRUPTION – LIBERTES INDIVIDUELLES : comment progresser tout en respectant notre identité / trouver le juste milieu entre progressistes et conservateurs. – EGALITE HOMME-FEMME – RACISME : Une loi punissant les propos et les actes racistes, xénophobes, incitant à la haine, à la violence, au rejet de l'Autre. – IMPÔT SUR LA GRANDE FORTUNE-RENTE. – INSECURITE .../... Les partis s'en saisiront-ils ? Réponse dans une prochaine Chronique.