Plusieurs ressortissants algériens résidant en France ont manifesté, dimanche après-midi à la place de la Bastille à Paris, aux côtés de milliers de Marocains en signe de solidarité, pour défendre l'intégrité territoriale du Maroc et demander la libération des séquestrés de Tindouf. "Je suis Algérien, installé à Toulouse. Je suis venu à Paris avec mes amis marocains pour demander la libération de tous les séquestrés de Tindouf", a déclaré à la MAP ce jeune homme de 28 ans, venu spécialement de Toulouse (sud de la France) pour participer à ce grand rassemblement de protestation. "Je trouve malheureux que l'Algérie et le Maroc se divisent alors que nous sommes dans une conjoncture qui exige que nous soyons solidaires et unis", a-t-il ajouté, tout en arborant une pancarte où on peut lire: "Non à la division, oui à l'unité du Maghreb". "Le maintien en détention depuis 30 ans de Marocains sur le sol algérien n'est pas acceptable et ne servira aucunement la paix dans la région. Il faut en finir avec cette situation qui attriste profondément les populations des deux pays", a affirmé, pour sa part, une étudiante algérienne à Paris. Un autre algérien, dont la famille a vécu au Maroc, a déclaré participer à cette manifestation avec ses proches. "Ma famille a tenu à être présente à ce rassemblement de solidarité, du fait des liens de fraternité qu'elle avait tissés avec nos frères marocains lors son séjour au Maroc", a-t-il fait savoir. La communauté juive marocaine, qui a toujours gardé des liens très étroits avec son pays d'origine, s'est également associée à l'appel de la trentaine d'associations marocaines de France pour défendre l'intégrité territoriale du Maroc face aux convoitises du pouvoir algérien. "En tant que Marocain de confession juive, je reste très attaché à mon pays et à tout ce qui est lié à l'intégrité territoriale du Maroc", a souligné M. Georges Asseraf, co-président de l'association "Nés au Maroc", indiquant que "Nous nous trouvons ici autour des mêmes valeurs de respect, de tolérance et de dialogue". Pour M. Asseraf, "nous avons de bonnes raisons d'être là". "Nous sommes scandalisés par le sort réservé aux séquestrés de Tindouf. Ils auraient du être libérés depuis longtemps, si l'Algérie avait respecté les conventions internationales", a-t-il relevé. "Ces séquestrés sont détenus dans des conditions insupportables et ne jouissant même pas du minimum d'humanité et de respect", a déploré Georges Asseraf. Des Français ont également rejoint ce formidable mouvement de solidarité. Certains d'entre eux avaient déjà pris part aux deux rassemblements devant l'ambassade d'Algérie à Paris. "Je suis là pour défendre la liberté, la justice, la paix et la sécurité dans cette région", a déclaré une Française portant une pancarte où on peut lire: "Non à l'ingérence de l'Algérie". Lors de ce rassemblement, entamé par l'hymne national et ponctué de chants patriotiques, les milliers de manifestants ont scandé des slogans: "Pourquoi l'Algérie est contre notre intégrité territoriale ?", "Pouvoir algérien, arrêtez vos ingérences", "Pouvoir algérien, raz le bol", "Oui au partenariat, Non au mercenariat", "Non au sabotage de l'unité maghrébine", "Le Maroc avance, arrêtez votre ingérence", "Algérie, touche pas à mon pays", Mohamed Abdelaziz, tes parents t'attendent au Maroc", "30 années de séquestration, une honte pour l'humanité", "Libérez les morts-vivants du désert algérien".