Zahra, 17 ans, coiffeuse, a été victime d'un viol commis par deux jeunes délinquants. Le crime a eu lieu à Khénifra. À son dix-septième printemps, Zahra vient d'achever sa formation dans une école de coiffure privée à Khénifra. Elle n'avait pas l'ambition de poursuivre ses études et avait quitté les bancs de l'école au primaire. Elle rêvait toujours d'être une coiffeuse. Ses parents l'avaient encouragée en l'inscrivant dans une école privée. Ils lui payaient les frais d'études durant deux années consécutives. A peine reçu son diplôme, elle a commencé à chercher un emploi. Elle a frappé aux portes des salons de la ville de Khénifra. Un certain après-midi du mois de mai, Zahra est sortie de chez elle à la rue Ouezzane pour se rendre chez une coiffeuse. Malheureusement, cette dernière avait déjà son personnel et n'avait pas l'intention d'embaucher d'autres. Désespérée, Zahra se rend chez son amie intime, Laïla, demeurant à la rue Sidi Âyade. En sirotant son thé, Zahra et son amie engageaient de longues discussions sur différents sujets. Le temps passait si vite que Zahra n'a pas fait attention qu'il commençait à faire tard. En regardant sa montre, elle a remarqué que les aiguilles indiquaient 20h 20 mn. À la hâte, elle quitte son amie et emprunte un court chemin sur la rue Ouezzane pour arriver le plus vite possible chez elle. À mi-chemin, son téléphone portable a sonné et sa mère est à l'autre bout du fil. Elle l'a ordonnée de rentrer sans tarder. Zahra l'a rassurée qu'elle est à mi-chemin, juste devant le café Imilchil. Un moment plus tard, deux jeunes drogués l'ont croisée et ont commencé à la harceler. Elle a fait semblant qu'elle ne les entendait pas. Mais en vain. Les deux drogués suivaient ses pas. Elle leur a demandé de la laisser tranquille. Tout à coup, l'un d'eux l'a saisie par le bras. Quand elle a tenté de demander secours, l'autre l'a menacée par un couteau qu'il avait sous les vêtements. Craignant d'être poignardée, Zahra s'est tue et s'est plantée sur sa place. L'un des deux agresseurs lui a demandé de les accompagner sans faire trop de bruit. Zahra l'a supplié de la relâcher et de la laisser retourner chez elle. Le même lascar lui a ordonné sur un ton sec de se taire pour sauver sa vie. Zahra fond en larmes. Personne n'est intervenu pour la sauver bien que la rue soit encore bondée de riverains. L'un des deux voyous la saisissait par le bras et l'autre lui mettait le couteau au niveau de ses côtes gauches. Entre temps, Zahra a tenté de prendre la fuite. L'un des deux voyous qui la maîtrisait l'a giflée pour ne plus recommencer. Zahra les a enfin suivis jusqu'au cimetière. Toujours en larmes, elle les a implorés de la relâcher sans lui faire du mal. Mais en vain. Les deux jeunes voyous l'ont obligée sous la menace de l'arme blanche de se déshabiller et ont commencé à la violer à tour de rôle. Une demi-heure plus tard, des chiens errants les ont attaqués mais les deux violeurs les ont chassés par des coups de pierres et ont conduit Zahra vers un terrain vague, s'éloignant de deux kilomètres de la cimetière. Vers minuit, ils ont décidé de la relâcher, alors qu'elle était dans un état lamentable. A pied, Zahra est arrivée vers 1h 30 du matin chez elle. Ses parents l'ont accompagnée vers 8h du matin au commissariat de police pour porter plainte. Après les investigations de quelques jours le duo est arrêté et traduit devant la chambre criminelle près la Cour d'appel.