Si le Championnat d'Afrique des Nations a démarré samedi, ce n'est qu'aujourd'hui qu'il retiendra véritablement toutes les attentions du public marocain puisque la sélection nationale fait son entrée en lice cet après-midi face au Togo. Le Maroc a hérité du Groupe C considéré comme étant l'un des plus homogènes de la compétition. Outre le Togo, le Maroc défiera l'Ouganda et le Rwanda. Champion en titre, le Maroc remet sa couronne en jeu. Avec cette nouvelle participation, la sélection nationale nourrit de très grandes ambitions. Le sélectionneur national Houcine Ammouta compte enchaîner avec un nouveau titre dans cette compétition. L'équipe est prête pour entamer la compétition et défendre un titre remporté il y a deux ans à domicile. Le costume de favori lui sied donc bien. Faut-il pour autant prendre à la légère le premier face-à-face avec le Togo qui enregistre sa première participation au tournoi ? Au-delà de cette première participation, c'est au souvenir d'Edem Kossi Koudagba que les Eperviers s'apprêtent à entamer la compétition. Le jeune attaquant, décédé d'une crise aiguë de paludisme en juin dernier, est l'un des grands artisans de cette qualification historique. Et les hommes de Jean-Paul Abalo Dosseh ont forcément à cœur d'honorer de la plus belle des manières sa mémoire. Avec ce triste souvenir dans un coin de la tête, le Togo s'oriente vers le Cameroun vêtu du costume de petit poucet du tournoi. Et quoi de mieux pour le débutant que de s'attaquer au champion en titre pour son premier match ! Dès la première journée, c'est effectivement un choc des extrêmes avec le tenant du titre. De quoi donner le ton. Dans la foulée, les habitués ougandais et rwandais ont sans doute prévu de faire le plein de points face au petit nouveau. Mais au football il n'existe aucune logique. La méfiance est donc de mise. Vice-champion il y a trois ans, le Nigeria peut en témoigner. Lors du dernier tour de qualification disputé en octobre 2019, les Super Eagles ont été dévorés en plein vol par de surprenants Eperviers (4-1 à l'aller, 0-2 au retour). En conservant ses qualités et son effet de surprise, auxquels s'ajoute un supplément d'âme lié à la disparition de Kossi Koudagba, le Togo ne ressemble finalement en rien à un outsider puisqu'il possède des atouts considérables pouvant tout faire basculer. Pour venir à bout de cette vaillante formation, le sélectionneur national qui se fixe l'objectif de réitérer la prouesse de 2018, s'appuie sur une équipe composée de jeunes joueurs qui participeront à la compétition pour la première fois, ainsi que des joueurs ayant engrangé de l'expérience dans les compétitions africaines avec leurs clubs, issus notamment de la Renaissance de Berkane (RSB), vainqueur de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), du Wydad et du Raja de Casablanca. Dans le dessein de livrer une bonne performance lors de cette compétition, l'équipe nationale a effectué plusieurs galops d'entraînement, ponctués par des matchs amicaux, dont le dernier était face à la Guinée (victoire 1-0 pour les Lions de l'Atlas). Toujours dans le cadre de sa préparation, l'équipe marocaine s'était imposée face au Mali (1-0) et face au Niger (2-0), alors que la Fédération royale marocaine de football avait annulé un stage de préparation à l'étranger, compte tenu de la situation sanitaire observée dans de nombreux pays du monde en raison de la pandémie du coronavirus. Tout porte à croire que les Lions de l'Atlas n'auront pas trop de mal à capturer les Eperviers en plein envol, à condition de prendre l'adversaire du jour au sérieux.