La région a exporté 16.250 tonnes d'avocat durant la campagne agricole 2019-2020, en hausse de 163% comparé à une année plus tôt. 99% de ces expéditions ont été acheminées vers le marché européen. La production prévisionnelle de l'avocat dans la région Rabat-Salé-Kénitra devrait se consolider de 8% au titre de l'actuelle campagne et de 37% comparé à la saison agricole 2018-2019. Le volume devrait ainsi atteindre les 60.000 tonnes, et ce sur une superficie productive de l'ordre de 3.590 hectares. C'est ce qu'annonce la Direction régionale de l'agriculture (DRA) au niveau de Rabat-Salé-Kénitra. Avec une superficie de 5.840 hectares (86% de la superficie nationale), Rabat-Salé-Kénitra est considérée comme étant la première région de production de l'avocat. Elle capte à elle seule la moitié des exportations de ce fruit. La région a exporté 16.250 tonnes d'avocat durant la campagne agricole 2019-2020, en hausse de 163% comparé à une année plus tôt. 99% de ces expéditions ont été acheminées vers le marché européen au moment alors que le 1% restant a été réparti sur d'autres destinations, notamment la péninsule arabique et l'Asie. «Les exportations sont portées essentiellement par une variété phare de haute valeur commerciale et reine des rayons des supermarchés qui est la Hass, caractérisée par ses qualités organoleptiques et son aptitude à la manipulation et à la conservation sur l'arbre par rapport aux variétés vertes comme Fuerte, Zutano et Bacon dont la part de marché est de plus en plus érodée, mais dont le marché européen est encore plus ouvert pour des expéditions d'hiver», apprend-on de la Direction régionale de l'agriculture. Et de poursuivre : «Cette variété est actuellement utilisée comme variété de fond et représente plus de 80% des plantations réalisées au cours de ces dernières années. Elle offre, par sa période de maturité, des possibilités d'exportation sur des fenêtres de février à mai». Il est à noter que les aides et incitations étatiques octroyées aux agriculteurs et investisseurs pour promouvoir la filière d'avocatier ont eu un impact positif. Une dynamique importante a été insufflée à ce niveau. Ceci se traduit par une évolution remarquable en termes de superficie et de production dans la région. «Le bilan était plus qu'encourageant et dépasse toutes les prévisions eu égard à l'évolution de la superficie qui suit un trend haussier en passant de 1.330 ha en 2008 à plus de 5.840 ha en 2020, enregistrant ainsi une augmentation de 340%. L'extension des plantations s'opère à un rythme moyen de l'ordre de 375 ha par an», observe la DRA dans ce sens. La production a atteint un pic de 300% passant de 14.900 tonnes en 2008 à 60.000 tonnes prévues pour l'actuelle campagne. Parmi les performances relevées on cite une progression soutenue des rendements basculant de 10 tonnes par hectare en 2018 à plus de 16,7 tonnes par hectare attendues en 2020-2021, soit une hausse de 67%. «Le rendement est influencé par le phénomène physiologique d'alternance de la culture d'avocatier», fait savoir la DRA de Rabat-Salé-Kénitra. S'agissant des exportations d'avocats, elles ont grimpé à 16.250 tonnes en 2019-2020 contre 1.490 en 2008. Cette amélioration est justifiée essentiellement par l'augmentation de la production d'une part et la demande croissante du marché de l'Union européenne principalement. Parmi les facteurs ayant contribué à l'amélioration de la production, on cite également les efforts orchestrés par les professionnels pour la diversification et la reconversion variétale, l'installation dans la zone de production de pépinières spécialisées approvisionnant les agriculteurs en plants de qualité et l'investissement en aval et la promotion du produit marocain à l'étranger. A ces facteurs s'ajoutent les avantages comparatifs avérés de la production nationale en termes de qualité, de proximité par rapport à d'autres pays compétitifs de l'Amérique latine et d'Afrique ainsi que les efforts d'adaptation aux exigences du marché pour répondre positivement aux attentes du consommateur. Rappelons que la filière de l'avocatier génère près de 820.000 journées de travail que cela soit sur les vergers ou indirectement au niveau des pépinières et de la chaîne de valorisation de la production et les activités para-agricoles.