L'initiative nationale de développement humain, lancée par SM le Roi Mohammed VI dans le discours adressé mercredi à la Nation, incarne une nouvelle théorie économique au Maroc et définit une approche sociale novatrice qui est "la plus conforme à l'Etat de droit, au projet sociétal moderniste et au modèle de la société démocratique", a affirmé vendredi le Haut commissaire au Plan, M. Ahmed Lahlimi Alami. Dans une déclaration à la MAP, M. Lahlimi a indiqué que cette Initiative, qui constitue une des grandes réalisations du règne de SM le Roi Mohammed VI, "est venue pour créer une rupture de fond sur le plan des théories de développement économique au Maroc et a fortement engagé le pays dans une initiative où la vision du développement n'est pas liée à une croissance comme préalable à l'amélioration des conditions de vie de la population, mais comme un moyen pour cette amélioration". A partir de là, a-t-il précisé, le relèvement de l'indice de développement humain "devient un levier de la croissance, et partant le discours royal a défini une nouvelle théorie économique qui répondra aux aspirations du peuple marocain". La notion de développement au Maroc, depuis l'indépendance, a été conçue d'abord comme une croissance économique et une production de richesse, a fait remarquer le Haut Commissaire, soulignant que cette thèse, qui s'était développée pendant toute cette période, ambitionnait de favoriser par ses retombées le développement social et d'améliorer les conditions de vie de la population. Aujourd'hui, cette thèse s'est avérée "non réaliste" et a même "justifié une gestion autoritaire aussi bien de l'économie que de le vie politique", a-t-il relevé. Le règne de SM Le Roi Mohammed VI est marqué par un dégel sur le plan politique et par la mise en place d'une série de réformes à caractère démocratique et sociétal notamment dans le domaine de l'amélioration du statut de la femme et de l'enfant, a encore souligné M. Lahlimi. Et d'ajouter que dans Son discours, le Souverain a fait de la lutte contre la pauvreté, l'analphabétisme, l'accès équitable de tous les citoyens et de toutes les régions aux services sociaux de base, une composante constitutive de l'Etat de droit et un facteur d'élargissement du champ de la liberté de choix des citoyens, qui constituent le fondement d'un projet de société démocratique.