Une nouvelle lettre de menace contre l'entreprise Remmery à Ledegem (ouest de la Belgique) qui emploie la Marocaine Naima Amzil est parvenue mercredi matin à la rédaction du journal flamand "Het Nieuwsblad", rapportent les médias belges. L'information a été confirmée par le parquet de Courtrai mais n'a fait aucun commentaire, a-t-on souligné de même source, indiquant que la nouvelle lettre accuse l'entreprise Remmery d'avoir commercialisé des produits contaminés au mercure et reproche à son patron, Rik Van Nieuwenhuyse, de collaborer avec les Musulmans. Cette nouvelle lettre intervient au lendemain de la remise en liberté de Bernard D., principal suspect dans l'affaire du courrier anonyme adressé à l'entreprise, depuis novembre dernier, confondu par les enquêteurs grâce à la présence de son ADN sur un timbre poste apposé sur l'une des sept lettres de menace. Toutefois, selon la RTBF, la fin de la détention préventive ne signifie pas un non-lieu et le suspect, toujours inculpé, pourra être jugé devant un tribunal correctionnel à la fin de l'instruction. Selon la loi belge, le suspect, âgé de 57 ans, est passible d'un peine d'emprisonnement allant de six mois à cinq ans assortie d'une amende de 500 à 2.500 euros. Lors des interrogatoires, Bernard D. a nié être l'auteur des lettres mais il n'a pu apporter aucune explication sur la présence de son ADN sur l'une des enveloppes du courrier de menaces adressées à Rik Van Nieuwenhuyse l'enjoignant de congédier son employée marocaine à cause du port du voile. L'avocat du suspect a indiqué que son client n'a pas d'explications sur la présence de son ADN, provenant de sueur et non de salive trouvée sur le timbre, affirmant, en outre, qu'elle se mêle à une autre trace d'ADN d'une empreinte digitale relevée sur le même courrier. La demande de libération avait été rejetée, le 6 mai courant, par la justice belge à la demande du parquet qui, selon les médias belges, aurait l'intention d'élargir les interrogatoires aux membres de la famille du suspect.