L'Office d'exploitation des ports et l'Union des administrations portuaires du Nord de l'Afrique (UAPNA) se penchent, depuis le 17 mai 2005, sur la sécurité et la sûreté portuaires, l'Afrique du Nord ne pouvant plus échapper aux normes adoptées par l'Organiation maritime internationle. La mise en place du Code ISPS est l'un des grands sujets à l'ordre du jour de la réunion du groupe de travail de l'Union des Administrations portuaires du Nord de l'Afrique (UAPNA), sur la sécurité et la sûreté portuaires. Présidée actuellement par l'Office marocain d'Exploitation des Ports (ODEP), cette instance regroupe les experts du Maroc, de la Mauritanie, de l'Algérie, de la Tunisie, de la Libye, de l'Egypte et du Soudan. Dans son allocution d'ouverture à cette rencontre étalée sur deux jours, du 17 au 19 mai, Mustapha Barroug, directeur général de l'ODEP, a rappelé la genèse de ce groupe de travail issu des journées d'études de décembre 2002, organisées sur le sol marocain. L'instance est partie du constat qu'à l'instar des autres parties du monde, l'Afrique du Nord ne peut guère se soustraire aux nouvelles normes de sécurité adoptées par l'Organisation maritime internationale. En effet, dès le lendemain des événements du 11 septembre 2001, l'Organisation maritime internationale (OMI) a réexaminé de toute urgence les conventions et les instruments relatifs à la prévention et la répression des actes illicites, susceptibles de porter atteinte à la sécurité et à la sûreté du transport maritime et à l'exploitation des ports. En novembre 2001, la résolution A. 294 préconisant ce réexamen a ouvert la voie à l'adoption d'un code international uniforme pour la sûreté des navires et des installations portuaires. Ce processus de renforcement normalisé des législations maritimes a abouti, en juillet 2004, à l'obligation de se conformer au code ISPS pour les ports et les navires de commerce. Ce texte s'applique aux navires effectuant des voyages internationaux, aux navires à passagers, aux navires de charges de 500 tonneaux de jauge brute et plus, aux unités mobiles de forage au large et aux installations portuaires accueillant de tels navires. La seule exception concerne les navires affectés à un usage non commercial et les plates-formes fixes ou flottantes. L'ODEP et l'UAPNA suivent avec intérêt cette mutation. «L'Office marocain, rappelle Mustapha Barroug, a investi 232 millions de dirhams en équipements par scanners à rayon X, radars, cameras de surveillance, mûrs de clôture et en organisation et formation des personnels ». Parallèlement, une commission nationale pour la mise en place du Code ISPS a, dès le départ, formé des Comités locaux de sûreté, lesquels sont présidés par les Commandants de ports. Objecitf, rendre ces plates-formes conformes aux normes internationales. Les démarches sont quasi identiques chez les différents membres de l'UAPNA, organisation régionale à caractère professionnel fondée en 1974. «La sûreté et la sécurité ont toujours été des préoccupations permanentes pour les administrations portuaires. Aujourd'hui, il s'agit, pour nos pays de l'Afrique du Nord, d'échanger les expériences et de voir le chemin parcouru dans le cadre de ce groupe de travail », a déclaré Cheikh Néma Ould Mohamed Melainine, directeur de la sûreté portuaire au port autonome de Nouakchott.A noter qu'en marge de cette rencontre, le groupe de travail prendra part au séminaire sur l'expérience de l'autorité portuaire et maritime et celle de l'exploitant dans la mise en place du Code ISPS. Les visites des installations portuaires des ports de Casablanca et Mohammedia constitueront un complément pratique aux exposés des experts de l'Union, étant donné qu'ils constateront sur le site les moyens et l'organisation mis en place par le Maroc, à travers l'ODEP dans ces deux ports. L'UAPNA, par le biais de travers ces visites et ces exposés, veut harmoniser en son sein les démarches et les procédures appliquées dans l'adoption des normes internationales.