Un total de 390 affaires ont été enregistrées au titre des années 2019 et 2020 en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, a indiqué, mercredi à Meknès, le ministre de la justice, Mohamed Ben Abdelkader. Ces affaires, dont une partie est en investigation pénale, tandis que d'autres sont devant les juridictions, se répartissent entre 2019, avec 229 affaires, et 2020 durant laquelle 161 affaires ont été enregistrées, a précisé M. Ben Abdelkader, qui s'exprimait lors d'une rencontre de communication organisée par le ministère de la justice et le barreau des avocats de Meknès autour du thème ‘'le rôle de l'avocat dans le système de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme''. Il a relevé que « les évaluations » menées par les instances internationales compétentes, notamment en 2007 et durant la période entre septembre 2017 et 2019, ont montré « l'évolution notoire » qu'a connue le système national, malgré certaines remarques touchant au secteur non-financier. Le responsable a fait remarquer que les professions juridiques et judiciaires, notamment les avocats, les notaires et les Adouls, font partie des entités non- financières au sujet desquelles une remarque a été relevée par le groupe de travail financier international, laquelle a trait à leur ‘'sous-implication'' dans le système de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. M.Ben Abdelkader a rappelé que son département a « mis en place, à ce sujet, un plan de qualification des professions juridiques et judiciaires, en vue d'éviter certaines remarques négatives », exprimant la disposition du ministère, en concertation avec l'unité de traitement du renseignement financier (UTRF), à accompagner les instances des avocats pour leur fournir l'assistance technique nécessaire pour une meilleure mise en œuvre des engagements en la matière.