Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, M. Ahmed Taoufiq, a affirmé mardi à Rabat "qu'aucun étranger n'a déclaré à l'administration qu'il était venu pratiquer l'évangélisation et que les activités des étrangers établis au Maroc sont connues". "Les religieux chrétiens reconnus par l'Etat sont ceux qui travaillent dans des églises de différentes confessions pour l'encadrement de leurs frères chrétiens établis ou de passage au Maroc", a indiqué le ministre en réponse à une question orale du groupe de l'Unité et de l'égalitarisme à la Chambre des conseillers. Il a souligné que ces prêtres et évêques, hommes et femmes, font partie de ceux qui ont des principes et des valeurs morales et qui ont su, des décennies durant, apprécier à leur juste valeur la tolérance et l'ouverture des Marocains. La visite du pape Jean Paul II au Maroc en est la preuve, a-t-il rappelé. M. Taoufiq a signalé que si des éléments perturbateurs venaient à nuire à ce climat de sagesse, Chrétiens et Musulmans sont capables de conserver leurs relations d'amitié par la pondération garantie par la force de loi. Il a souligné que "le Maroc, par son attachement à sa religion et son allégeance à Amir Almouminine veille sur sa religion", faisant observer que les missionnaires sont actuellement en mesure de transcender le contact direct en mettant à contribution les chaînes de télévision, les sites Internet, etc. Les pauvres de ce pays ne sauraient abandonner leur confession en raison du besoin, a-t-il dit, considérant que les actions caritatives initiées, de manière limitée, par les Chrétiens, ne portent pas nécessairement atteinte à la religion musulmane dans la mesure où ces initiatives de bienfaisance sont ancrées dans les pratiques de l'Eglise.