Le secrétaire général des Nation Unies dévoile un constat clair où la légalité internationale prime. En effet, dans un rapport adressé à l'assemblée générale des Nations Unies, comprenant la période de 2011 à 2020, Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, a fait part de l'examen de la question du Sahara marocain, par le Conseil de sécurité, en tant que différend régional, sous le Chapitre VI de la Charte des Nations Unies, relatif au règlement pacifique des différends. Le responsable onusien a souligné à cet égard que «pendant la période considérée, le Conseil de sécurité a continué d'examiner les rapports du secrétaire général et adopté des résolutions sur la situation concernant le Sahara». Et de poursuivre : «Les envoyés et représentants spéciaux du secrétaire général ont continué de consulter les parties sur les moyens de remédier à la situation». Dans ce contexte, il est revenu sur l'organisation, en Suisse, les 5-6 décembre 2018 et 21-22 mars 2019, par l'ancien envoyé personnel Horst Köhler, de deux tables rondes entre le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le «polisario» «qui ont constitué les premières rencontres en face à face dans le cadre du processus politique, depuis 2012» consacrant, une nouvelle fois, le rôle de l'Algérie en tant que partie principale au différend régional sur le Sahara marocain, comme cela a été établi par le Conseil de sécurité, notamment dans ses résolutions 2440 (2018), 2468 (2019) et 2494 (2019). Le Conseil de sécurité a enjoint à l'Algérie dans ces trois résolutions, qui a créé et qui maintient ce différend régional pour des raisons géopolitiques héritées de la guerre froide, de travailler de manière constructive avec l'envoyé personnel du secrétaire général, dans un esprit de compromis, tout au long de la durée du processus politique, de sorte qu'il aboutisse. Dans ce rapport, le secrétaire général de l'ONU a également mis en exergue l'adoption de la résolution 2494, le 30 octobre 2019, selon laquelle le Conseil de sécurité «a décidé de proroger jusqu'au 31 octobre 2020 le mandat de la Minurso et s'est félicité du nouvel élan impulsé par les deux tables rondes». Il est dans ce sens important de relever que cette résolution est la seule citée dans le rapport du secrétaire général, bien qu'il couvre une période de 10 ans, la consacrant, de ce fait comme étant la référence et la base du processus politique, mené sous les auspices exclusifs du secrétaire général des Nations Unies.