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Jazouli : "Marrakech ne doit pas être bradée"
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 04 - 05 - 2005

Maire UC de Marrakech, Omar Jazouli livre dans cet entrerien sa vision sur le développement de la ville. Une ville qui, à ses yeux, doit être appréciée à sa juste valeur.
ALM : Marrakech connaît un développement exceptionnel depuis quelques années. Cette dynamique est-elle planifiée, contrôlée ?
Omar Jazouli : Evidemment quand on a une ville de 840 000 habitants, on ne peut se permettre de ne pas maîtriser son évolution. C'est une mission assurée d'abord au niveau de la wilaya, puis relayée par divers acteurs dont le Conseil de la ville, les ONG. Il y a un ensemble d'initiatives engagées également au niveau de l'Agenda 21, lequel expire malheureusement en 2005. Nous, en tant que Conseil, nous continuerons à dynamiser ce concept, en s'associant avec les différents partenaires. Concernant la croissance du secteur touristique, elle est ininterrompue depuis 1998. La capacité hôtelière a tendance à doubler. Malgré cela, les hôtels de Marrakech affichent presque toujours complet durant les week end. Dans l'année le taux d'occupation moyen oscille autour de 65%. Nous ne pouvons que nous réjouir d'une telle dynamique tout en essayant, d'un autre côté, d'encadrer cette croissance rapide, en veillant à ce qu'il n'y ait pas de dérapage.
Comment percevez-vous l'engouement des étrangers pour les riads ?
La vague de restauration des riads est l'une des principales causes du boom enregistré à Marrakech. Cela a débuté en 1998 et aujourd'hui il y a pas moins de 650 maisons d'hôtes. Ce sont de vrais ambassadeurs du Maroc à l'étranger et notamment sur les colonnes de la presse internationale. Marrakech fait toujours l'actualité dans des revues de renom. Cela entretien la dynamique. D'autant que, sans les riads, le déficit en capacité d'hébergements aurait été énorme.
Vu les scandales à répétition, y-a-t-il une instance qui contrôle la qualité des investisseurs ?
Il y a un Centre régional d'Investissements (CRI) dirigé par un homme de grande valeur, disponible et en relation permanente avec le wali. En tant qu'autorité élue, nous sommes en contact direct avec les différents intervenants. Il arrive que sur cent dossiers il y ait parfois un qui pose problème. Mais dans l'ensemble, tout se passe normalement.
Le respect de l'architecture urbaine a-t-il vraiment une place dans la sélection des dossiers ?
Cela nous incombe en tant que mairie de veiller à ce que tout plan architectural soit conforme au plan d'aménagement. Dans le cas où le projet ne respecterait pas cette disposition, une commission ad-hoc est désignée ; cette instance présidée par le Wali regroupe tous les intervenants. Dans les deux cas, nous avons une commission avec l'Agence urbaine, la wilaya, les directions de patrimoine. L'autorisation n'est délivrée par le maire qu'une fois l'accord trouvé. Et nous travaillons en toute transparence.
Avec la destruction du marché de Guéliz, n'est-ce pas une partie de l'âme de Marrakech qui s'en va?
Que n'a-t-on dit sur ce marché ! Certains ont même prétendu que nous voulons le détruire pour le donner à un investisseur hôtelier. Mais aujourd'hui, tout le monde s'est rendu compte qu'il s'agit d'un important programme destiné à doter la ville d'un centre commercial digne de ce nom avec un parking intérieur. Le marché de Guéliz date des années 1920. Notre âme est beaucoup plus profonde, elle est surtout préservée par les sept saints de la ville.
Et-ce que les infrastructures de Marrakech suivent le boom touristique local ?
Depuis le début de 2005, nous sommes sur une croissance du secteur touristique de l'ordre de 25%.
Mais, derrière, l'intendance a du mal à suivre, surtout en ce qui concerne les infrastructures sanitaires. Certes, le ministère de la Santé fait des efforts mais peut-être doit-il les intensifier. Les visiteurs d'un certain âge demandent en premier lieu s'il y a des soins intensifs. Nous avons un seul hôpital chirurgical. Et aucun des trois établissements hospitaliers dont nous disposons ne dispense de soins intensifs en cardiologie. Autre problème, l'aéroport avec ses files d'attente. Il y a eu aussi des efforts qui ont été faits à ce niveau, avec notamment une augmentation de sa capacité, mais celle-ci est visiblement dépassée. Les touristes et les prestataires de voyages se plaignent du nombre élevé de retards à l'aéroport. L'on peut se demander s'il y a assez de policiers, assez de terminaux, de douaniers, etc. Mais il s'agit d'un problème récurrent. Pour la récupération des bagages par exemple, il n'y a actuellement que deux tapis roulants. C'est très insuffisant vu les flux de passagers traités par notre aéroport. Heureusement, tout le monde est conscient du problème.
Un séjour d'une semaine à Marrakech avion compris coûte 99 euros par personne. A votre avis, est-ce normal ?
Si de tels prix sont pratiqués ici, alors nous sommes face à une grave erreur. Marrakech ne doit pas être bradée. Elle doit conserver son rang de destination de qualité. C'est ce que nous demandons au ministère du Tourisme. Nous, nous essayons depuis toujours de tirer la destination vers le haut. Le ministère du Tourisme doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour que la ville ne se transforme pas en destination de masse.


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