Golf. Mustapha El Kharraz a remporté le Championnat du Maroc by Opel dans sa version 2005. Gonflé à bloc suite à ce nouveau triomphe, le Marocain semble avoir pris sa vitesse de croisière, en perspective de la 4e étape de l'Apl's Tour, prévue à Bordeaux. «Quand le golf vous sourit, il faut suivre la cadence et ne pas lâcher prise, au risque de le voir s'éloigner. Je suis évidemment très content et les répercussions de ce titre ont touché tout mon entourage, familial et professionnel », c'est en ces termes que Mustapha El Kharraz commente sa domination des Championnats du Maroc professionnels et amateurs. Abritée par le Royal Golf Dar Es Salam, à Rabat, du 27 au 29 avril, cette édition 2005 a connu une rude concurrence. 42 golfeurs issus de tout le Maroc étaient sur le pied de guerre. Cependant, seuls 40 resteront en lice après l'abandon justifié de Marwane Chemseddine et Yassine Benslimane. El Kharraz remporte, ainsi, le titre de champion du Maroc professionnel pour la seconde fois, après l'année 2002. Il l'avait perdu en 2003, pour le reconquérir, haut la main, lors de cette édition 2005.Le champion fraîchement couronné avait mené la danse durant le 1e tour, bouclant le parcours en 69 coups, soit 4 sous le Par. Moins chanceux, le tenant du titre ne constituera pas pour autant un danger à ne pas calculer. En effet, signant une carte de 71 coups, Younès El Hassani restait aux aguets et risquait bien de culbuter son challenger les tours suivants. Justement, lors du second tour, Mustapha El Kharraz allait perdre de sa verve, lorsqu'il a signé une carte de 76 coups, soit 3 au-dessus du Par. El Hassani allait en profiter pour réduire l'écart, à l'issue d'un parcours bouclé en 75 coups. A signaler que c'est Boujemaâ El Assali qui avait régné en maître sur le 2e tour, rendant une carte de 69 coups. Le troisième et dernier tour allait connaître la consécration de Rachid Oulad Mansour, qui a réalisé un score de 70, soit 3 coups sous le Par. Mustapha El Kharraz achèvera le parcours en 73 coups, totalisant ainsi 218 coups et se retrouvant, nez à nez, avec Fayçal Serghini. Les deux compères entamèrent alors un duel décisif, disputant les play-off à l'issue desquels El Kharraz aura le dernier mot. Membre du Royal Morrocan Pro Tour, le nouveau champion empochera les prize-money découlant de la dotation RMPT et celle relative au championnat. Mieux encore, son excellente prestation vaudra à Mustapha El Kharraz de trôner tout en haut de la pyramide de l'Ordre de mérite. «Le Championnat du Maroc enfante toujours des moments intenses de compétition. La concurrence y est rude, ça se dispute à couteaux-tirés et il faut vraiment cravacher dur pour se distinguer», note l'heureux gagnant. Cette édition 2005 aura connu, en définitive, une razzia des golfeurs issus de la ville de Mohammédia. En effet, comme cité précédemment, Fayçal Serghini faisant preuve d'une certaine régularité dans son jeu, occupera, à l'issue des play-off, la seconde marche du podium (73, 73, 73, -1). Issu, lui aussi, de la même ville, Abdelhak Sabi complétera le podium après avoir bouclé les trois tours dans le Par (74, 73, 72). Détrôné par le nouveau champion, Younès El Hassani se contentera de la quatrième position, après avoir signé une carte finale de 71, 75, 73 (+2). Mais ce ne doit être que partie remise. A charge de revanche, donc. Par ailleurs, les descendantes d'Eve participant au tournoi feront bonne figure à l'issue de la compétition. En effet, Lalla Soumaya El Ouazzani s'adjugera la 14e place, signant une carte de 230 coups, soit 11 au-dessus du Par, tandis que sa rivale, Mounia Amalou raflera la 19e place, rendant une carte de 232 coups. Les deux proettes se sont bien battues et ont livré une belle prestation, à même d'augurer d'un avenir radieux pour le golf féminin au Maroc. «Ce titre que j'ai remporté m'a beaucoup remonté le moral. Cela a renforcé ma confiance et c'est, justement, avec un mental de plomb que j'entamerais la 4e étape de l'Alp's Tour qui se déroulera à Bordeaux, en France», explique Mustapha El Kharraz. En d'autres termes, «The show must go on», pouvait-on lire entre les lignes.