Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Nabil Benabdallah, a indiqué mardi à Rabat que "la loi interdit le monopole des médias publics par certaines parties politiques", précisant que "cette orientation se contredit avec le principe de l'égalité exigé par la loi". Dans une réponse à une question orale à la Chambre des conseillers posée par le groupe du mouvement démocratique et social (MDS) sur "le manque dans la couverture des activités de l'opposition par les deux chaînes télévisées", M. Benabdallah a précisé que parmi les principales caractéristiques de ce service public est de "refléter le pluralisme des courants de pensée, d'exprimer les différentes opinions et de permettre aux citoyens de s'informer des opinions et des positions des différentes composantes sociale, politique et syndicale". Dans le cadre de l'expérience démocratique marocaine basée essentiellement sur le pluralisme, a-t-il dit, "les médias ont pu, grâce à l'exercice quotidien, élaborer des normes rationnelles qui régissent leur rapport avec les différentes composantes politiques hormis leur appartenance à la majorité ou à l'opposition, et ce sur la base de l'équité, de la justice et de l'égalité des chances". M. Benabdallah a dans ce sens précisé que parmi les principes fondamentaux de la réforme des médias figure "l'engagement des sociétés nationales de la communication audiovisuelle à respecter la diversité des opinions et des expressions des courants de pensée et à garantir l'accès équitable des différentes instances politiques et syndicales selon leur importance et leur représentation" comme le stipule l'article 48 de la loi 77-03 relative à la communication audiovisuelle. Le ministre a ajouté que la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle devrait préciser les normes rationnelles et les règles scientifiques garantissant le pluralisme, outre l'accès des instances politiques et syndicales aux médias. Dans ce cas de figure, a-t-il dit, il est toujours fait recours au "professionnalisme et à la neutralité", en plus de la prise en compte de la nature des sujets et de l'importance des évènements comme critère du choix des invités, soulignant que "les erreurs qui peuvent parfois survenir ne peuvent être interprétées comme étant une pratique systématique".