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Lamani : "Nous ne demandons pas la lune"
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 27 - 04 - 2005

Chef de file des anciens prisonniers civils marocains dans les camps de Tindouf, Abdellah Lamani déclare qu'une grève de la faim est d'ores et déjà envisagée par le groupe. La dignité à laquelle lui et ses compagnons aspirent, semble à ses yeux de moins en moins accessible.
ALM : Comment se sont déroulés vos sit-in devant le ministère de l'Intérieur et le Parlement ?
Abdellah Lamani : Nous avons tout d'abord été reçus par des responsables du ministère qui nous ont demandé d'établir une liste des anciens prisonniers civils dans les camps du polisario, avec les noms des provinces et préfectures dont chacun d'entre nous est issu ainsi que tout ce dont chacun a bénéficié de la part des autorités. Après, on nous a gentiment demandé de partir chez nous et attendre qu'on nous appelle. Chose que nous avons refusée de faire. Et c'est là qu'on nous demandé de désigner trois parmi nous, dont moi-même, pour « discuter ». Nous avons exposé nos doléances. Le gouverneur avec qui nous avons parlé s'est montré compréhensif, mais nous a dit que tout ce que l'Intérieur pouvait faire pour nous était de nous donner des agréments de taxi et une somme allant de 800 à 1000 DH. Pas convaincus, nous sommes alors partis manifester devant le Parlement. Parce qu'on nous a déjà fait le même coup, et à plusieurs reprises. Depuis que nous sommes rentrés au Maroc, rien n'a changé pour nous. C'est toujours le même calvaire.
Quelles sont vos principales demandes ?
Tout ce que nous demandons, c'est des toits pour nous héberger, des soins médicaux gratuits et des dédommagements pour toutes les années de prison que nous avons passées. Le tout premier prisonnier marocain dans les geôles de Tindouf était un civil. La plupart d'entre nous ont été emprisonnés pendant plus de 23 ans.
En récompense de nos sacrifices, nous sommes hébergés, pour ceux parmi nous qui ont eu cette chance, dans de véritables trous à rats. Ceci, alors que nous sommes moins de cent anciens prisonniers civils dans les geôles du polisario. Ceci, sans revenu stable. Si certains d'entre nous ont pu bénéficier d'agréments, d'autres sont morts à cause de l'abandon total dont ils font l'objet de la part des autorités marocaines. C'est le cas d'un de nos compagnons d'infortune habitant Agadir qui a succombé récemment à une autre forme de blessures, celle de la négligence et du dénouement.
Comme lui, et d'après ce que j'ai vu de mes propres yeux, ils sont quatre à avoir subi la même fin tragique.
Jusqu'où êtes-vous prêts à aller pour faire valoir vos droits ?
Comme je vous ai dit, nous ne comptons pas nous arrêter là. Nous allons organiser d'autres sit-in. Et à moins d'une solution à même de résoudre le drame au quotidien que nous vivons, nous allons passer à d'autres formes de protestation, comme la grève de la faim qu'on envisage d'observer. On en est maintenant à l'idée que sans d'autres victimes, et sans d'autres morts, on ne sera pas écoutés.
Vu l'accueil qui vous a été réservé devant le siège du Parlement, à quelle conclusion êtes-vous arrivés ?
La seule conclusion que nous avons tirée est qu'on ne veut pas de nous. On ne veut pas nous aider. Toutes les institutions et tous les responsables que nous avons contactés se sont jusque-là contentés de nous « sous-traiter » à quelqu'un d'autre. Je suis sûr que si c'était un Algérien qui avait vécu ce que nous avons vécu, le Maroc l'aurait traité mille fois mieux que nous. Dans les provinces du Sud, des résidences et des maisons ont été construites et sont toujours fermées en attendant que les ralliés viennent les occuper. Nous, on doit se contenter d'occuper les sous-sols des complexes sportifs et se taire.
Les autorités mises à part, avez-vous été soutenus par la société civile ou d'autres parties ?
Personne ne veut nous écouter. Même la société civile ne semble pas intéressée par notre sort. Ce que nous vivons est un véritable drame dans un pays pour lequel nous avons pourtant subi les plus atroces des formes d'emprisonnement et de torture. Nous ne demandons ni plus ni moins que de pouvoir vivre dans la dignité. Est-ce trop demander ?


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