La fédération royale marocaine d'haltérophilie a vu le jour. Dépendant jusqu'à présent de la Fédération royale marocaine de body-building, elle a élu ce week-end à Rabat, son président et son bureau dirigeant. Les assemblées de nos instances sportives, qu'elles soient ordinaires, extraordinaires, constitutives ou autres, sont intéressantes à plus d'un titre et révélatrices de bien des choses. Celle de la dernière-née, la Fédération royale marocaine d'haltérophilie, qui eu lieu ce samedi 22 novembre 2003 à Rabat, s'annonce déterminante pour la promotion de la discipline dont les pratiquants ne dépassent pas les 60 haltérophiles avec 18 clubs affiliés jusqu'à ce jour. Quelle est l'utilité d'une telle naissance, en sachant que cette discipline dépendait de la Fédération royale marocaine d'haltérophilie et de body-building? Commençons par la fin. Lors de l'assemblée constitutive de la Fédération royale marocaine d'haltérophilie, le moment le plus chaud, était l'élection du président. Avant la tenue des assises, quatre candidats postulaient à la présidence, mais Mohammed Wahib, représentant de l'administration de tutelle avait annoncé que deux personnes avaient retiré leurs candidatures. Le choix devenait désormais limité. L'assistance allait choisir entre Mohamed Belfassi et Belkacem Bamou. Dès l'annonce des noms des deux candidats, le représentant du club des Travaux Publics, Saïd Raïs, a manifesté sa colère. Il a fallu l'intervention habile de Mohammed Wahib pour le calmer. L'opération de vote a finalement été favorable à Mohammed Belfassi. Un résultat n'a pas également plu au représentant du club des Travaux Publics qui a dénoncé que le nouveau président a corrompu les électeurs. Toujours dans le même ordre d'idées, l'élection du bureau fédéral allait révéler la présence de deux tendances au sein de la famille de l'haltérophilie, ce qui laisse présager un avenir incertain pour cette nouvelle fédération. A l'issue des assises, le nouveau président Mohammed Belfassi n'a pas caché sa satisfaction. « Enfin, les haltérophiles sont libres. Ils ne dépendent plus des culturistes. C'est donc un nouveau départ pour cette discipline qui allait disparaître». Pour ce qui est des statuts de la nouvelle instance, l'on a beaucoup évoqué la possibilité d'un bureau fédéral élargi et de la révision des statuts, du moins dans la forme. Le nombre des membres de ce bureau dépasserait les treize membres, représentant 18 clubs. Et lors de la discussion du nouveau statut là encore, l'assistance ne s'est intéressée qu'à l'attribution des voix. Enfin, après la présentation officielle du bureau fédéral, Mohammed Wahib, dans une allocution, a déclaré que «le vœu des haltérophiles a été exhaussé. Désormais, l'avenir de l'haltérophilie est entre les mains de ses pratiquants. C'est pour cela qu'il faut unir les efforts et travailler dans la transparence pour l'intérêt général». Pour Said Izgua, membre du comité préparatoire de la gestion de l'haltérophilie «la mission est accomplie. Une fédération est née et dirigée par les adeptes de l'haltérophilie. Ils devront oublier les conflits entre les personnes et concentrer tous les efforts pour la formation des jeunes, en vue d'avoir une sélection nationale compétitive dans un proche avenir et intéresser les sponsors».