La technologie Ford développe sa carrosserie pour une meilleure résistance. Cela comprend également les déjections d'oiseaux. «Avec autant de voitures garées en ce moment alors que les gens restent à la maison, il est probable que les oiseaux laissent leurs marques de passage plus que d'habitude. Il est sage de les enlever avant qu'elles ne laissent des traces… mais nos clients peuvent au moins se consoler dans le travail que nous faisons pour garder leur peinture protégée», souligne André Thierig, directeur Core Engineering Paint, Ford Europe. Pour l'entreprise, les fientes synthétiques développées en laboratoire par Ford sont si réalistes qu'elles peuvent refléter avec précision les différents régimes alimentaires – et donc l'acidité différente des excréments d'oiseaux. Appliquées aux panneaux d'essai sous forme de spray, les pièces échantillons sont chauffées à 40°C, 50°C et 60°C dans un four pour reproduire les cas de chaleurs extrêmes, poussant la protection contre la corrosion de la peinture à ses limites. Le test effectué est une des épreuves auxquelles sont soumis les échantillons de peinture. Ils pulvérisent aussi de l'acide phosphorique mélangé à du savon détergent, et du pollen synthétique sur les panneaux avant de les faire vieillir dans des fours à 60°C et 80°C pendant 30 minutes. Le test de Ford protège contre les particules qui circulent dans l'air, comme le pollen ou la sève d'arbre, particulièrement collante. «Le printemps et l'été peuvent être particulièrement nocifs pour la peinture car non seulement il y a souvent plus d'oiseaux dans les environs, mais la peinture peut aussi se ramollir et se dilater sous l'effet d'un soleil intense. Lorsqu'elle refroidit, elle se contracte et toute saleté, y compris les déjections d'oiseaux, se fixe à la surface. Si elle n'est pas nettoyée rapidement du véhicule, elle peut laisser une trace qui nécessite un traitement spécialisé pour l'enlever», souligne la firme. Dans ce sens, en peaufinant les pigments, les résines et les additifs qui entrent dans la composition du lustrage d'un véhicule, les spécialistes renforcent alors le revêtement que Ford applique sur ses véhicules afin qu'ils résistent à l'impact de ces types d'«attaques». Par ailleurs, les échantillons de peinture sont également soumis à d'autres tests : bombardement ininterrompu de rayons ultraviolets pendant 6.000 heures (250 jours) dans un laboratoire d'éclairage – qui simule l'équivalent de 5 années dans l'endroit le plus lumineux du monde – pour évaluer l'altération atmosphérique extérieure ; gel à des températures inférieures à zéro ; exposition à la saleté des routes en hiver dans une chambre à sel à forte humidité et simulation de taches de carburant dues à un sur-remplissage du réservoir de carburant. Pour ainsi lutter contre les taches laissées par les crottes d'oiseaux sur la carrosserie, Ford recommande à tout propriétaire de voiture de simplement laver régulièrement son véhicule avec une éponge et de l'eau tiède contenant un shampoing au pH neutre et d'enlever immédiatement et en douceur les substances d'apparence inoffensive de la peinture. «Le fait de nettoyer les surfaces peintes une ou deux fois par an permet de s'assurer que les nouvelles peintures résistent mieux aux attaques les plus sévères, tout en restant brillantes plus longtemps», indique la marque.