Dans le cadre de son opération « Scorpion du désert », l'armée américaine a annoncé avoir arrêté près de 400 Irakiens. Les troupes de la coalition continuent malgré tout d'être prises pour cible. Dernier accrochage en date, celui de lundi dans la région très mouvementée de Falloujah, où deux Irakiens ont attaqué aux lance-roquettes une position de l'armée américaine. «Personne n'a été blessée et il n'y a pas eu de dégâts», a assuré le capitaine John Ives, soulignant que les incidents de ce genre avaient diminué dans cette zone située au nord de Bagdad. Il n'en reste pas moins que les Américains restent confrontés à une vive résistance. Un soldat américain en patrouille près de la capitale a même été tué lundi soir par un tireur isolé. La veille, sept militaires avaient été blessés dans deux attaques contre leurs convois au nord de Bagdad. Dimanche dernier, le Pentagone a lancé une vaste offensive contre des partisans de l'ancien régime au nord et à l'ouest du pays. Cette opération baptisée « Scorpion du désert » s'est soldée par l'arrestation de quelque 371 personnes. « A Kirkouk et Tikrit, les forces de la coalition ont mené 36 raids et arrêté 215 personnes (...) et dans la région de Bagdad, elles ont lancé 11 raids et arrêté 156 personnes », a déclaré mardi un porte-parole de l'armée, le sergent Mayra O'Neil. Les troupes ont aussi saisi 18 lance-roquettes RPG, 121 fusils, 19 pistolets et quatre fusils mitrailleurs, selon elle. Cette opération, « destinée à identifier et défaire les loyalistes du parti Baas, les organisations terroristes et les éléments criminels et en même temps à offrir une aide humanitaire » d'après le Centcom, illustre en tout cas à quel point l'Irak est loin d'être sécurisé, un mois après la fin officielle de la guerre. Un conflit sur lequel le président américain a encore justifié lundi, affirmant que son pays avait « réagi à une menace représentée par le dictateur irakien ». « Maintenant, certains aimeraient réécrire l'histoire, je les appelle des historiens révisionnistes », a déclaré M. Bush, critiqué comme Tony Blair pour la non-découverte d'armes de destruction massive dans le pays…