La Gauche socialiste unifiée est au bord de l'éclatement. Le mariage annoncé , il y deux années, entre l'OADP et trois courants radicaux se heurte à des problèmes d'ordre politique, syndical et médiatique. Depuis sa création, il y a deux ans, le Parti de la Gauche socialiste unifiée n'arrive toujours pas à se distinguer par une cohésion entre ses différentes composantes. Trois éléments constituent le nœud des divergences entre ses quatre composantes, c'est-à-dire l'ancienne OADP (Organisation de l'action démocratique populaire), le Mouvement pour la démocratie, les démocrates indépendants et des anciens dirigeants de la gauche radicale. La direction quadripartite du secrétariat national et du Bureau politique s'avère de plus en plus un handicap devant l'avancement des travaux de ce parti et le raffermissement de ses liens d'unité et de fusion. Les déclarations de dirigeants, surtout ceux appartenant jadis à des courants minoritaires au sein même de la gauche radicale, alimentent le désaccord et suscitent des réactions d'autres dirigeants. Outre les susceptibilités d'ordre personnel qui remontent aux querelles et polémiques liées aux années de plomb, les divergences portent sur trois questions fondamentales. Sur le plan politique, plusieurs problèmes ne sont pas encore tranchés, notamment en ce qui concerne la position vis-à-vis de l'USFP et de la Koutla. Syndicalement, les querelles sont de taille. Alors que les anciens dirigeants de l'OADP refusaient de rejoindre le mouvement se proclamant de redressement de la Confédération démocratique du travail (CDT), d'autres ont jugé nécessaire de se trouver là où leur apport sera mieux perçu et ayant plus d'impact. Les démocrates indépendants d'El Hoceima furent contraints d'outrepasser les décisions du bureau politique du parti. Mais là où les choses prennent un tournant qui risque d‘entamer carrément l'unité du parti, c'est autour de la question de la presse.