Les cafouillages et les confusions sont le propre des situations de crises. Aucune organisation, fût-ce un Etat dans toute sa dimension, n'est jamais parfaitement préparée à faire face à des situations de crise. Ce qui s'est passé et se passe encore dans de grands pays en est la meilleure preuve. Comme son nom l'indique, un imprévu ne peut pas faire l'objet de prévisions parfaites. Mais le plus important dans de telles situations est de donner de la visibilité aux différentes parties prenantes. Car la visibilité est de nature à rassurer que ce soit les opérateurs économiques, les entreprises ou les personnes physiques, c'est-à-dire les citoyens. Et le meilleur moyen pour donner de la visibilité c'est de communiquer, d'informer. Quand l'information authentique et fiable n'est pas disponible, quand les communicants restent silencieux, c'est la rumeur, l'intox et les fake news qui occupent le paysage. Le ministère de la santé est en première ligne dans cette pandémie aussi bien sur le plan opérationnel que sur le plan de la communication. En temps normal, le département n'était pas particulièrement connu pour être prolifique en matière d'information. Mais heureusement que les responsables ont fini par comprendre la centralité de la communication quand il s'agit de questions concernant la santé publique. Ce serait bon de garder de tels réflexes même après la pandémie…