Le ministère procèdera aussi à une mise en ligne périodique, et durant tout ce mois, de publications spécialisées, épuisées ou inédites d'un grand intérêt scientifique, et ce en libre consultation téléchargeable intégralement. Comme chaque année, le Maroc célèbre le mois du patrimoine qui s'étend entre la Journée internationale des monuments et des sites, fêtée le 18 avril, puis celle des musées fêtée le 18 mai. Dans ce cadre, le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) fête l'occasion sous le thème «Cultures partagées, patrimoine partagé, responsabilité partagée». «Cette thématique reflète le contexte mondial du patrimoine comme faisant partie de l'identité culturelle à une époque d'évolution rapide de la population, de multiplication des conflits et d'incertitude environnementale. Ce thème distingue le patrimoine, qu'il s'agisse de lieux, de paysages, de pratiques ou de collections, comme étant lié et mis en valeur par des groupes et des communautés multiples et divers», indique Icomos sur son site officiel. Le Royaume accorde une grande importance à la préservation du patrimoine Le Maroc a développé une longue et importante tradition dans la préservation et la gestion de ses monuments. Les programmes, inscrits dans ce cadre, se font de plus en plus nombreux. Il faut noter que dans la capitale spirituelle du Royaume, un programme de réhabilitation a été pensé par l'Agence pour le développement et la réhabilitation de la ville de Fès (Ader-Fès), dans l'objectif de sauvegarder les sites et monuments de l'ancienne médina et redonner vie à cette cité inscrite au patrimoine mondial de l'humanité, par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Ainsi, les illustres médersas Sahrij, Sbaiyine, Mesbahia, Mohammadia et Seffarine, célébrées à travers l'histoire pour les savants qu'elles ont abrités et le savoir qu'elles ont transmis, ont bénéficié des efforts de rénovation conduits par l'Ader. S'étalant sur une période de cinq ans, un programme de 670 millions de dirhams a, quant à lui, été lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI afin de valoriser les activités économiques et améliorer le cadre de vie au sein de la Médina de Fès, tout en préservant son authenticité et en lui insufflant une dynamique nouvelle. A Safi, le ministère de la culture, de la jeunesse et des sports avait annoncé, plus tôt dans l'année, son intention d'adresser, en impliquant toutes les parties concernées, les problématiques relatives à la réhabilitation des sites historiques en ruines au sein de cette ville, essentiellement Ksar El Bhar. Menacé d'effondrement car trop exposé aux vagues de l'Atlantique, Ksar El Bhar, reconnaissable à sa somptueuse architecture, jouit de l'attention particulière du ministère de la culture, qui l'a inclus aux projets faisant partie du programme de sauvegarde du patrimoine culturel. Toujours sur le littoral atlantique, Essaouira dispose, elle aussi, d'un programme complémentaire de réhabilitation et de mise en valeur qui vise son ancienne médina. Avec un investissement de quelque 15 millions de dirhams, le ministère de la culture espère soutenir la restauration et la conservation des monuments de cette ville antique, où se mêlent culture, patrimoine et histoire. Le département de la culture lance «le mois du patrimoine s'invite chez vous» Dans le cadre de cet événement, le ministère de la culture, de la jeunesse et des sports (département de la culture), lance «le mois du patrimoine s'invite chez vous». Cette initiative propose des mini-capsules documentaires sur des sites et des monuments du Maroc, des vidéoconférences avec les conservateurs et les professionnels du patrimoine culturel, diffusées sur les réseaux sociaux. Le ministère procèdera aussi à une mise en ligne périodique, et durant tout ce mois, de publications spécialisées, épuisées ou inédites d'un grand intérêt scientifique, et ce en libre consultation téléchargeable intégralement. «Cette initiative exceptionnelle s'inscrit dans le cadre des efforts déployés pour assurer une compréhension aussi large qu'éclairée du patrimoine national et répond à une demande d'information et de documentation sur l'héritage marocain», explique le ministère sur son site. Et d'expliquer que «cette manifestation traditionnellement organisée autour de plusieurs activités physiques de médiation culturelle, les circonstances exceptionnelles de cette année, liées à la pandémie de coronavirus et au respect des mesures de confinement, incitent à commémorer cet évènement culturel de manière dématérialisée, en ayant recours aux moyens virtuels». «Foyer numérique de l'Isesco»: Pour assurer la durabilité de l'action culturelle L'Organisation du monde islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (Isesco) a entamé la diffusion d'une série de vidéos, notamment sur les questions de patrimoine culturel, et ce, dans le cadre de son initiative «Foyer numérique de l'Isesco» et son programme «La culture à distance». Dans ces vidéos, des experts spécialisés proposent des programmes de formation sur la protection du patrimoine culturel ainsi que les moyens de le valoriser et de le préserver, en particulier en période de crise. «Ces actions visant à soutenir les efforts des Etats membres et de leurs autorités compétentes, en vue de faire face à la pandémie de coronavirus (Covid-19) et d'apporter des alternatives à même d'assurer la durabilité de l'action éducative, scientifique et culturelle promue par l'Organisation», explique l'Isesco sur son site. Ainsi, ces programmes, qui concernent la formation et le renforcement des capacités à distance au profit des cadres opérant dans les domaines du patrimoine, seront mis à profit auprès du grand public en publiant des vidéos sur le site web de l'Isesco (www.isesco.org). Ils comprennent selon l'organisation, des principes généraux de documentation des éléments du patrimoine immatériel et des inventaires nationaux. Ils contiennent également des programmes de gestion des musées dans le monde islamique et de la documentation du patrimoine culturel en utilisant l'intelligence artificielle.