La Belgique est arrivée à un accord avec le Royaume du Maroc sur le rapatriement des binationaux bloqués au Maroc. L'évacuation humanitaire sera effectuée sur la base de raisons justifiées comme telles. Les personnes concernées devront s'inscrire par mail à l'ambassade belge et répondre à un questionnaire en mentionnant prénom, nom et registre national. Les éléments médicaux ou sociaux justifiant l'aide au retour en Belgique devront être également transférés. Une fois établie, la liste sera soumise pour validation aux autorités marocaines avant le départ. A l'heure où nous mettons sous presse, 1.500 personnes se sont déjà inscrites. Le communiqué de l'ambassade de Belgique au Maroc daté du 12 avril dernier met ainsi fin à toute allégation par rapport à la polémique survenue, il y a quelques jours et qui a porté sur une différenciation entre les Belges à 100% et les binationaux. Le document met l'accent sur les efforts du ministère des affaires étrangères et de la défense belge par rapport à ce dossier. Aucune distinction ne sera faite entre les nationaux belges et les binationaux. «La binationalité est un fait de droit qui s'impose à nos deux Etats et donc à toutes et à tous», lit-on sur le communiqué diffusé par l'ambassade belge au Maroc. Les services diplomatiques soulignent en effet que les autorités marocaines devaient accepter de déroger à la règle de non-déplacement des binationaux. D'un commun accord entre les deux pays, les raisons humanitaires permettant l'exception ont clairement été déterminées. Parmi les principales raisons sociales sérieuses évoquées, celle de la séparation de la famille, à savoir des parents avec leurs enfants surtout s'ils sont mineurs. Le cas des parents en visite chez d'autres membres de la famille au Maroc bloqués par la pandémie a été, en effet, évoqué comme raison sérieuse. Le risque de perte d'emploi ou de faillite de l'entreprise du fait d'une absence prolongée justifiera également la demande de retour de la personne concernée en Belgique. Le recensement a démarré et d'ici le 17 avril le nombre devra être arrêté pour que l'organisation proprement dite de l'évacuation humanitaire se fasse. La sortie médiatique avant-hier du ministre belge des affaires étrangères et de la défense, Philippe Goffin, vise «à apaiser les esprits de centaines de personnes qui se sentaient dans l'abandon». Il insistera sur la relation historique entre les deux pays et les pourparlers qu'a nécessités cette approche pour justement venir en aide sur le plan humanitaire à des centaines de Belges bloqués au Maroc. A suivre…