48% du volume a été généré au mois de mars Depuis le début de la crise sanitaire, le marché boursier national, à l'instar des autres places financières mondiales, n'a cessé d'essuyer d'importantes pertes. Bien que cette pandémie n'ait sévi au Maroc que vers la fin du premier trimestre, son impact est visible sur les indicateurs trimestriels du marché. "L'activité du mois de mars a fortement pesé sur les tendances enregistrées avec notamment une forte baisse des indices de la Bourse de Casablanca, conjuguée à une augmentation substantielle des volumes des échanges sur le marché central", fait savoir l'Autorité marocaine des marchés des capitaux (AMMC) dans son rapport trimestriel relatif au profil d'investisseurs en Bourse. En effet, les indices du marché, en l'occurrence le Masi et le Madex, ont clôturé le mois dans le rouge. On note à cet effet un repli de 20,85% du Masi et de 21,26% du Madex, soit des contre-performances annuelles ramenant leurs performances annuelles respectives à -20,27% et -20,59%. En parallèle, le volume d'activité sur le marché central s'est nettement amélioré par rapport au niveau enregistré un mois auparavant. Avec un volume global de 5,6 milliards de dirhams, les échanges boursiers se sont redressés de 83,9% comparé au mois de février. Pour ce qui est du volume trimestriel global des échanges boursiers, l'AMMC fait ressortir une progression de 55,93% par rapport au premier trimestre de l'année passée. Le volume échangé sur les trois premiers mois de l'année a, dans ce sens, atteint les 13,9 milliards de dirhams, dont presque la moitié (48%) a été générée au mois de mars. "Par marché, les échanges sur le compartiment central totalisent un montant de 12,6 milliards de dirhams, soit 90% du volume global tandis que les transactions de gré à gré ont représenté 10% du volume global, soit 1,3 milliard de dirhams", peut-on lire dans le rapport de l'AMMC. En analysant les profils d'intervenants sur le marché actions du compartiment central, les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) détiennent 44% du volume au premier trimestre. Cette part s'est consolidée de 8% par rapport au trimestre précédent et de 2% en glissement annuel. Les personnes morales marocaines arrivent en deuxième position. Cette catégorie d'investisseurs capte 35% du volume marquant ainsi une progression de 7% par rapport au premier trimestre de l'année précédente. Les personnes physiques marocaines et les personnes morales étrangères détiennent pour leur part des parts respectives de 9,2% et 8,9% au titre du premier trimestre de l'année précédente. Notons qu'au niveau du marché obligataire, le volume transactionnel a atteint les 77,6 millions de dirhams. Ce volume a été intégralement réalisé sur le marché de blocs.