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La «SNIFFe» vire au drame
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 16 - 07 - 2003

Quelques gouttes de colle de dissolution étaient suffisantes pour que les relations entre Abderrahmane, Mourad et Noureddine virent au drame.
Dimanche 6 juillet. Il est 21h. La sonnerie du téléphone retentit au commissariat de police du 32ème arrondissement, à Hay Mohammadi-Aïn Sebaâ. Les limiers de la police reçoivent une information faisant état de la découverte d'un cadavre. Ils ne perdent pas une seconde pour grimper à bord de leur fourgonnette. Le chauffeur fonce en direction du petit parc près de la mosquée Arabie Saoudite, à Hay Mohamadi. Une fois sur les lieux, les enquêteurs se précipitent vers un attroupement de badauds. L'un d'eux disperse les curieux et les autres avancent vers le cadavre, gisant dans une mare de sang. Le corps porte des blessures à l'arme blanche au niveau de l'abdomen et sous les aisselles. Le policier qui effectue le constat se tourne vers son collègue pour lui lancer : «Il est mort». Qui l'a tué ? Aucune réponse, même pas le plus petit élément pouvant mettre les policiers sur une piste qui pourrait les conduire à l'auteur du meurtre. Personne n'était là au moment du crime ? Les badauds retournent chez eux. Les policiers arrivent tout de même à identifier la victime. Il s'agit d'Abderrahmane O, né en 1974, demeurant aux carrières Bouâzza. Il était connu pour être un amateur de l'inhalation de la colle de dissolution, utilisée surtout par les réparateurs de vélos pour réparer les crevaisons. Ce produit est plus connu communément du nom de «silicioune», dans le milieu. Les «sniffeurs» en mettent sur des chiffons qu'ils passent toute la journée à porter à leurs narines.
Les éléments du 32ème arrondissement rebroussent chemin. Le lendemain, ils confient l'affaire aux éléments de la deuxième brigade criminelle de la police judiciaire. Ces derniers entament leurs investigations en ciblant surtout les clochards qui s'adonnent à l'inhalation de la colle de dissolution. En outre, une opération de ratissage s'effectue aux carrières Rahma, Bachir, Khelifa, Bouâzza et à Derb Moulay Cherif. Une opération qui a eu des résultats positifs : les limiers arrivent à savoir que le défunt était en compagnie de deux autres clochards, un certain Âniba et un certain Nouredine, demeurant respectivement à Derb Moulay Cherif et à Derb Saâd. Les informations recueillies par les enquêteurs soulignent que le duo fréquentait le plus souvent le Souk anarchique, donnant sur le boulevard Ali Yata. Ils concentrent donc leurs investigations sur ce marché. Et ils arrivent à arrêter le premier auteur du crime. Il s'agit de F. Mourad, repris de justice, né en 1981. Ce dernier nie au départ toute relation avec le défunt. «Je suis innocent», clame-t-il. Soumis au feu roulant des questions, il finit par avouer être l'auteur du crime, avec la complicité de son ami, Noureddine, du même âge que lui. Ce dernier a été appréhendé deux jours plus tard.
Soumis aux interrogatoires, ils ont avoué avoir tué Abderrahmane. Pourquoi ?
Ils étaient tous les trois en train de sniffer de la colle de dissolution quand un malentendu a éclaté entre Mourad et Abderrahmane. La raison ? Mourad ne veut pas prêter quelques gouttes de colle à Abderrahmane. Hors de lui, ce dernier insulte Mourad, lui assène un coup de poing. Noureddine intervient, l'empêche de lui porter d'autres coups et entraîne un peu plus loin son ami Mourad. Ce dernier décide de se venger. «Tu veux me soutenir ?», demande-t-il à Noureddine. Celui-ci accepte sans hésitation. Les deux amis se rendent aussitôt à Derb Moulay Cherif. Nouredine rentre chez lui et saisit un couteau qu'il avait volé à un marchand de volailles. Le duo commence à chercher Abderrahmane et le trouve en compagnie de ses amis aux carrières Arrahma. Noureddine s'avance vers lui, lui demande de venir se réconcilier avec Mourad. Il accepte et les accompagne comme si de rien ne s'était passé. Une fois arrivés au jardin précité, Mourad se met à insulter Abderrahmane. Il lui assène aussitôt un coup de poing. Aussitôt, Noureddine sort son couteau pour lui porter des coups meurtriers. Le duo prend par la suite la poudre d'escampette. Après leur arrestation, ils seront présentés devant le procureur général près la Cour d'appel de Casablanca, poursuivis pour coups et blessures ayant entraîné la mort et complicité.


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