À l'aide de voitures louées, un trio a cambriolé plus d'une dizaine de commerces à Casablanca. Un seul malfrat a été arrêté et traduit en justice. Les deux autres ont pris la fuite. Nous sommes à Casablanca. Les limiers de chaque brigade de la police judiciaire de Hay Mohammadi-Aïn Sebaâ étaient absorbés par les affaires quotidiennes qui étaient déjà sur leurs bureaux. À la salle de trafic, le téléphone sonne. Le policier chargé de recevoir les appels a décroché l'appareil. À l'autre bout du fil, un homme encore sous le choc a balbutié : «Ils ont ligoté mes pieds et mes mains avant de cambrioler le dépôt et de disparaître». Le policier lui a demandé l'adresse du dépôt. L'homme lui a indiqué le chemin. En effet, le dépôt se situe au rez-de-chaussée d'un immeuble à Aïn Sebaâ, en face de l'hypermarché Marjane. Rapidement, les limiers se sont dépêchés sur les lieux. L'homme qui leur a téléphoné n'était que l'un des employés du propriétaire du dépôt de matériel informatique. L'employé a affirmé aux enquêteurs qu'il venait d'ouvrir le dépôt quand trois individus armés d'armes blanches l'ont surpris. Perturbé, il ne pouvait pas agir, il n'avait qu'à obtempérer à leur menace de mort. Il a gardé le silence en regardant les trois malfaiteurs. Avec le ruban adhésif, l'un d'eux a pris l'initiative de lui ligoter les pieds et les mains et de lui museler la bouche. Après, ils ont mis la main sur plusieurs appareils informatiques qu'ils ont chargés à bord d'une voiture, marque Picanto. Sans attirer l'attention de quiconque, ils sont arrivés à disparaître à bord de la voiture. Les éléments de la PJ de Hay Mohammadi-Aïn Sebaâ ont noté les signalements fournis par l'employé avant de se lancer à la recherche de la voiture Picanto. La police de la circulation a également été alertée. À bord de leurs fourgons, les limiers ont entamé leurs tournées à travers les boulevards, les ruelles et les passages de la région. Une demi-heure plus tard, la Picanto a été retrouvée. Et une course-poursuite a été engagée. Une panne a obligé les conducteurs de la voiture à s'arrêter. Aussitôt, les trois malfrats ont rapidement poussé les portières pour s'enfuir. Les policiers les ont poursuivis en courant. Ils ne sont arrivés à alpaguer qu'un seul. Les deux autres ont pris la fuite. Le mis en cause arrêté a été conduit au commissariat de police. Il a avoué être membre de cette bande de trois personnes. Il a précisé qu'ils louaient des voitures de chez lez agences de location de voiture. Après quoi, ils s'adressaient au commerce ciblé. Quand ils y rentraient, ils immobilisaient toutes les personnes qui s'y trouvaient en leur ligotant les mains et les pieds et en leur muselant la bouche avec du ruban adhésif, en les menaçant avec des armes blanches. Au moment où une note de recherche à l'échelle nationale a été diffusée pour l'arrestation des deux lascars en fuite, le mis en cause arrêté a été traduit devant la Cour d'appel de Casablanca poursuivi pour constitution d'une bande de malfaiteurs, vol qualifié et menace avec l'arme blanche.