La stature et le charisme de Pape Diouf avaient conquis Marseille et séduit l'ensemble du football français, qui, de Didier Deschamps aux clubs de Ligue 1, s'est joint mercredi aux supporters phocéens pour rendre hommage à l'ancien président de l'OM, décédé mardi du coronavirus. «Sa disparition subite et brutale m'attriste profondément», a écrit l'actuel sélectionneur des Bleus, que Diouf avait fait venir en 2009 sur le banc de l'OM, permettant à «DD» de ramener le titre de champion de France l'année suivante à Marseille (2010). «Pape forçait le respect de l'ensemble du football français», ajoute Deschamps, disant avoir «pu mesurer sa popularité, immense, auprès des Marseillais (…) à la hauteur de son amour pour cette ville et ce club.» Tous les clubs professionnels se sont associés un à un à l'hommage. Christophe Galtier, ancien joueur de Marseille et actuel entraîneur de Lille, s'est remémoré un «homme bienveillant», à plusieurs facettes, «du journaliste à la plume magnifique, de l'agent qui n'avait qu'une parole au grand président olympien». Le syndicat des équipes de Ligue 1, Première Ligue, a pour sa part salué «une nouvelle figure emblématique du football français qui disparaît, quelques jours après le décès de Michel Hidalgo». Le sélectionneur des Bleus champions d'Europe 1984, décédé jeudi – pas du coronavirus – avait aussi été directeur sportif de l'OM de 1986 à 1991. Personnage central dans sa ville, Pape Diouf a même été candidat d'un «collectif citoyen» aux élections municipales de 2014 à Marseille, récoltant 5,63% des voix au premier tour.