Un fort élan de solidarité des opérateurs privés Le secteur privé fait preuve d'une grande solidarité en ces temps de crise. Les contributions des opérateurs au Fonds spécial pour la gestion du coronavirus fusent de partout, accélérant ainsi son opérationnalisation. Nombreux sont les opérateurs privés à répondre à cet appel national en soutien à deux secteurs structurants, à savoir la santé et l'économie. Les entreprises, toutes tailles confondues, n'ont pas hésité à injecter les ressources nécessaires qui alimenteront cet instrument dédié à la lutte contre la pandémie. Ce Fonds a été, en effet, créé sous instructions royales afin d'assurer le financement des mesures de prévention et de lutte contre le coronavirus et ses effets. Il est réservé, essentiellement à la prise en charge des dépenses de mise à niveau du dispositif médical, en termes d'infrastructures adaptées et de moyens supplémentaires à acquérir, dans l'urgence, pour traiter dans de bonnes conditions les personnes qui seraient atteintes par ce virus. Il est également dédié au soutien de l'économie nationale pour faire face aux chocs induits par cette pandémie à travers des mesures qui seront proposées par le Comité de veille économique (CVE) créé à cet effet. Les ressources collectées ces dernières 24 heures dépassent toutes les attentes. La barre des 10 milliards de dirhams initialement fixée est largement dépassée. Tour d'horizon des principales contributions. Plus de 12 milliards DH injectés par le secteur privé Sitôt l'appel lancé, les grands groupes privés ont injecté d'importantes sommes au Fonds spécial de gestion du Covid-19. Les premiers à y contribuer sont Afriquia Gaz et la BMCE Bank avec des participations respectives de 1 milliard de dirhams. Le même montant a été mobilisé par la CDG et la Banque centrale populaire. De même, il a été décidé d'affecter l'amende des 3,3 milliards DH qu'Itissalat Al Maghrib réglera à l'ANRT audit Fonds. Le Groupe OCP a consacré, pour sa part, une enveloppe de 3 milliards de dirhams à cet instrument. Le groupe annonce, par la même occasion, mettre à disposition les ressources digitales et le savoir-faire de l'Université Mohammed VI polytechnique, une plateforme de référence pour l'éducation en ligne. Le Groupe OCP déclare, aussi, mettre à contribution ses programmes, notamment Act4Community et Al Moutmir ainsi que ses infrastructures sociales, médicales, etc. De même, le conseil d'administration d'Al Mada, sur proposition de son actionnaire principal, a décidé d'accorder, pour la même fin, une contribution financière prenant forme d'un don de 2 milliards de dirhams. Les PME ont également adhéré à cet élan de solidarité. Dans une démarche citoyenne, le Groupe Lamalif a alloué au fonds une somme de l'ordre de 2 millions de dirhams. Il en est de même pour le groupe Azura qui participe à cet élan de solidarité à hauteur de 25 millions de dirhams. Le Groupe Label'Vie appuie, pour sa part, cette dynamique et maintient son engagement d'être à la hauteur de la situation à travers une contribution de 50 millions de dirhams. Des dons de salaires dans le secteur public Du côté public, le Fonds Hassan II a apporté une contribution de 1 milliard de dirhams pour la lutte contre le coronavirus. On note également une contribution de 1,5 milliard de dirhams de la part des régions. En parallèle, de nombreux acteurs de la sphère publique ont fait don de leurs salaires. A commencer par les membres du gouvernement qui ont pris l'initiative de consacrer au Fonds un mois de paie. La même décision a été prise par les membres du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et les secrétaires généraux des différents départements ministériels au moment où les responsables de l'administration centrale du ministère de la justice et les membres du cabinet du ministre ont manifesté l'intention de faire don de la moitié de leurs salaires d'un mois en faveur du Fonds spécial pour la gestion du coronavirus. Les dons des particuliers sont les bienvenus Par ailleurs, un compte bancaire a été mis en place permettant à tout un chacun de contribuer à cet élan de solidarité national. Les dons au compte d'affectation spéciale peuvent se faire par virement bancaire sur le compte : RIB 001 810 00 780 002 011 062 02 21, ouvert sur les livres de Bank Al-Maghrib /Rabat, au nom du trésorier ministériel auprès du ministère de l'économie, des finances et de la Réforme de l'Administration. Se référant au ministère de l'économie, des finances et de la réforme de l'administration, les contributeurs peuvent également procéder au versement de leurs dons auprès des comptables publics relevant de la Trésorerie Générale du Royaume exerçant au niveau national (trésoriers ministériels, trésoriers régionaux, Trésoriers préfectoraux et provinciaux et percepteurs) ainsi qu'au niveau des agents comptables auprès des missions diplomatiques et consulaires du Maroc à l'étranger, à charge pour ces différents comptables d'en transférer les sommes ainsi perçues au trésorier ministériel auprès du département de Mohamed Benchaaboun. Covid-19 et sécheresse : 1,5 milliard de dirhams engagé par la MAMDA Mobilisé et solidaire, le Groupe MAMDA-MCMA apporte une contribution financière de 500 millions de dirhams au fonds spécial pour la gestion du Covid-19. Une contribution qui s'inscrit dans l'élan de solidarité insufflé par le Souverain en vue de faire face aux dépenses sanitaires exceptionnelles et à soutenir les secteurs sinistrés par la crise. De par sa vocation de mutuelle agricole, le Groupe décide de verser au cours des prochaines semaines un montant de 1 milliard de dirhams aux agriculteurs marocains victimes de sécheresse. Une solidarité entrepreneuriale de la part des exportateurs Pour sa part, l'Asmex mobilise les exportateurs pour contribuer au fonds de lutte contre le coronavirus. Dans le cadre d'une solidarité entrepreneuriale, l'association appelle les entreprises disposant des capacités contributives à ce fonds de se manifester, notamment pour venir en aide à d'autres entreprises en difficulté leur permettant ainsi de résister et maintenir les emplois. L'Asmex incite, par ailleurs, les entreprises à profiter de cette période difficile pour revoir leurs systèmes de production, de distribution, de logistique, de certification, de normalisation, de labellisation. La finalité étant de satisfaire les demandes en cours du marché interne et être prêtes, le moment venu, pour la conquête de nouveaux marchés à l'export.