Un cinquième groupe des mis en cause impliqués dans les attentats-suicide du 16 mai devait être présenté, hier soir, devant le Procureur général à Casablanca. Les photos de nouveaux recherchés ornent les murs des commissariats de police et des arrondissements urbains. Un cinquième groupe des “takfiristes“ impliqués dans les attentats-suicide qui ont secoué, le vendredi 16 mai, Casablanca, devait être présenté, hier soir, devant le procureur du Roi près la Cour d'appel de Casablanca. Le matin du même jour, un jeune homme impliqué dans le dossier de La Salafiya Al Jihadiya, Omar Allame, a été traduit devant le procureur général. En effet, les séries d'arrestations qui visent les intégristes et leur s “ émirs de sang“ se poursuivent encore. Et si les photos de quelques-uns d'entre ceux qui sont en cavale ont été diffusées dans les différents médias, celles des autres sont restées clouer sur des tableaux à l'intérieur des locaux des commissariats de police et des différents arrondissements urbains. à titre d'exemple, celles de six candidats-kamikazes, issus du douar Sékouila, préfecture de Sidi Bernoussi-Zenata et qualifiés de dangereux par des sources proches de l'enquête. Il s'agit de Mohamed Mantala, 28 ans, mécanicien, Brahim Hamdi, 30 ans, herboriste, Jaouad Lamchelegue, 33 ans, employé, Saïd Al Mallouli, 22 ans, élève, Hicham Alami, 33 ans, cordonnier et Abdelkrime Bouhaji, 33 ans, électromécanicien. Et si quelques suspects parmi ceux qui ont été interpellés par les enquêteurs sur le dossier des opérations terroristes qui ont secoué, le vendredi 16 mai, Casablanca n'ont pas encore traduit devant la justice d'autres ont été relâchés après avoir été soumis aux interrogatoires durant plusieurs jours. Larbi Kasraoui, l'imam d'une mosquée à Sidi Moumen où se réunissent quelques intégristes, en est un. Il a été relâché après avoir passé une dizaine de jours entre les mains des enquêteurs. Concernant le Français, Robert Richard Antoine Pierre, alias L'haj, dit Abou Abderrahmane, arrêté dans la nuit du lundi à mardi à la forêt Masnawa, dans la région de Rahrah, à Tanger, il a été transféré, mercredi tôt, à Casablanca pour être soumis aux interrogatoires serrés. Cité par quelques “takfiristes“ arrêtés dernièrement dans le cadre des attentats-suicide, le Français a fait l'objet d'une vaste opération de ratissage dans les régions de Tanger avant d'être arrêté. Pour le mettre hors d'état de nuire, les enquêteurs étaient obligés de suivre les traces d'un intégriste qui se rendait chez lui pour lui livrer un repas. Ce dernier et une autre personne qui était en sa compagnie ont pris, aussitôt, la poudre d'escampette. Et pourtant, ils auraient été identifiés par les enquêteurs qui sont actuellement sur leur piste. Le Français en cause, âgé de 31 ans, originaire de la région de Lyon, a été converti en Islam, alors qu'il est âgé de 17 ans. Il s'est marié à une Marocaine, avec qui il a eu deux enfants dont l'aîné a quatre ans. Il se dissimulait sous l'étiquette d'un trafiquant de voitures d'occasion qu'il portait de l'Europe pour les revendre au Maroc. En parallèle, il a entretenu des relations avec des théoriciens de La Salafiya Al Jihadiya à Tanger et à Fès, tel Abdelouahab Rafiki, dit Abou Hafs et Mohamed Fizazi alias Abou Mariem et il a participé à la préparation des attentats. à ce propos, il s'est réuni avec quelques membres des kamikazes et il a été nommé émir sur un groupe de 7 candidats-kamikazes, que chacun d'eux devra embrigader deux éléments. L'interrogatoire du Français se poursuit à Casablanca et la police est sur les traces de son groupe.