Quelques 34 «takfiristes» de La Salafiya Jihadia ont été traduits, samedi, devant le procureur général près la Cour d'appel de Casablanca. Ce dernier n'a gardé qu'un seul membre en détention préventive et a remis les 33 autres à la police pour complément d'enquête. Quelque trente-quatre « takfiristes » de La Salafiya Jihadia ont été traduits, samedi dernier, devant le procureur général près la Cour d'appel de Casablanca, apprend-on de sources judiciaires. Ce dernier n'a gardé en détention préventive qu'un seul membre de ce courant intégriste, à savoir Saïd Akhroube. Tandis que les trente-trois autres ont été renvoyés une fois encore au commissariat de police pour complément d'enquête, ajoutent les mêmes sources. Ces derniers précisent qu'aucun des mis en cause recherchés par la police et dont les photos et les portraits-robots ont été diffusés au niveau national ne figure parmi les éléments arrêtés, le petit matin du mercredi au jeudi dernier, lors d'une descente policière de grande envergure effectuée dans les fiefs des «takfiristes», à Casablanca, tels Sidi Moumen où se situe la plupart des kamikazes et Douar Sekouila d'où est issu Abdelmalek Bouizkarne, l'un des membres qui ont perpétré, en compagnie de l' «émir de sang», Youssef Fikri, condamné à mort, au moins pour trois meurtres. Les mêmes sources précisent que la police a saisi chez eux des armes blanches, notamment des épées. Toujours selon les mêmes sources, les trente-quatre mis en cause arrêtés seraient impliqués indirectement dans les attentats-suicides du vendredi 16 mai qui ont visé cinq sites à Casablanca et ont fait 45 morts dont les 12 kamikazes. Si la majorité des arrêtés n'a manifesté aucune résistance, un prévenu n'a pas hésité à s'opposer à la police avec un couteau au point de blesser gravement certains d'entre eux. Par ailleurs, des éléments de la Gendarmerie Royale se sont dépêchés dernièrement à l'ancienne médina et plus précisment à la rue Safi à Casablanca, à la recherche d'un membre de «La Salafiya», impliqué dans les attentats terroristes du 16 mai, précisent les mêmes sources. Mais les recherches étaient infructueuses, puisque personne du quartier ne connaissait le mis en cause dont les gendarmes détiennent la photo d'identité. Les mêmes sources précisent que la campagne pour mettre hors d'état de nuire les membres de la «Salafia Jihadia» et leurs arrestations se poursuivent encore. Ils ont ajouté que de nouveaux «takfiristes» au nombre d'une dizaine ont été arrêtés et devaient être présentés, hier, devant la procureur général près la Cour d'appel de Casablanca.