Une semaine maintenant est passée depuis la sanction de l'athlète Marocaine Asmae Leghzaoui. Deux ans de suspension pour dopage. Telle fut la sentence annoncée jeudi dernier par la Fédération royale marocaine d'athlétisme (FRMA). Une semaine maintenant est passée depuis la sanction de l'athlète Marocaine Asmae Leghzaoui. Deux ans de suspension pour dopage. Telle fut la sentence annoncée jeudi dernier par la Fédération royale marocaine d'athlétisme (FRMA). La commission de discipline de la Fédération a pris cette décision après confirmation de la contre-expertise de l'échantillon B du résultat de l'échantillon A. C'est lors des 31èmes championnats du monde de Cross-Country à Lausanne (29 et 30 mars) que l'athlète marocaine a été testée positive à l'érythropoïétine (EPO). Quelques jours après, le DTN national, Aziz Daouda était dans tous ses états lorsque la presse avait signalé l'existence d'un cas de dopage parmi les athlètes marocains ayant participé au rendez-vous de Lausanne. Interrogé à propos de ce sujet M.Daouda a immédiatement répondu qu'il s'agissait là de rumeurs, ou pire, de calomnies. L'argumentation du DTN ne s'était pas faite attendre. Pour M.Daouda, notre pays est l'un des plus propres du monde. En l'espace de 25 ans de pratique au niveau mondial, seulement onze cas ont été enregistrés. La moitié des athlètes inculpés vit à l'étranger. Or dans certains pays, des plus développés de surcroît, la moyenne annuelle est d'une vingtaine de cas, avait poursuivi M.Daouda. Malheureusement, ce sont certains organes de la presse nationale qui ont ranimé gratuitement ce brasier. Les journalistes devraient au moins s'informer avant d'émettre des jugements conseilla le DTN. Et comme dit l'adage, on ne donne rien si libéralement que ses conseils. Eh bien, non seulement la presse s'est informée par la suite, mais elle a, en plus, préféré garder le silence de peur de tomber dans l'amalgame, et par conséquent, de nuire à la réputation de nos vaillants athlètes. Et à celle de leurs éminents et éternels encadreurs. M.Daouda nous a également déclaré que la Fédération internationale de l'athlétisme, quand elle détecte un cas chez un athlète d'une nationalité quelconque, elle en informe immédiatement la fédération du pays concerné !! Ce qui veut dire que le DTN a été immédiatement informé du cas d'Asmae Leghzaoui. Mais le sens de la responsabilité lui intimait de protéger la réputation de l'athlétisme national. Le comble, c'est que la dose prise par Leghzaoui n'avait pas servi à grand-chose. Se doper pour rentrer 18ème relève pratiquement du degré le plus élevé de stupidité. Asmae avait participé aux épreuves de cross court (4 km) et long (8km) où elle avait occupé respectivement les 12ème et 18ème places. De ce fait, ce sont les athlètes qui ont besoin de conseils et d'orientation et même de cachotteries pour la promotion de la discipline. La plupart de ces hommes extraordinaires que les autres vont consulter comme des oracles, et qui pénètrent si vivement dans l'avenir sur les intérêts qui leur sont indifférents, deviennent presque toujours aveugles sur ceux qui leur importent davantage. Ils sont en cela plus malheureux que les autres, qu'ils ne sauraient se conduire ni par leur raison ni par celle de leurs amis, journalistes ou pas.