Le président de l'UMP et ex-Premier ministre français, Alain Juppé, a réaffirmé sa solidarité avec le Maroc après les attentats criminels de Casablanca. Une quinzaine de jours après les attentats barbares qui ont ciblé la ville de Casablanca, Alain Juppé et Jean-Claude Gaudin ont tenu à marquer leur solidarité au Maroc après ces événements tragiques. Le président et vice-président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, au pouvoir) ont ainsi effectué une visite de deux jours (mercredi et jeudi), se rendant même sur les lieux des attentats et déposant une gerbe à la mémoire des victimes à la Casa De Espana et à l'Alliance israélite. La visite de MM. Juppé et Gaudin revêt une importance particulière puisqu'ils sont maires de deux grandes villes françaises, Bordeaux et Marseille en l'occurrence, où réside une importante communauté marocaine. La ville de Bordeaux est d'ailleurs jumelée à Casablanca. La coopération entre les deux villes, essentiellement sur le plan social, culturel et universitaire, est exemplaire, a souligné le maire de la ville française, Alain Juppé. Les deux hommes politiques français qui ont fait le bilan de cette visite lors d'une conférence de presse jeudi soir à Rabat, ont indiqué que cette dernière s'inscrit dans le cadre du soutien de leur pays au Royaume dans ces moments difficiles. Un soutien qui se manifeste selon l'ancien Premier ministre français par le « renforcement de la coopération bilatérale dans la lutte contre le terrorisme ». La visite de l'actuel ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarcozy, au lendemain de ces attentats témoigne de l'importance accordée par la France à cette coopération dont l'objectif est d'aider le Maroc « dans son développement économique et social », estime Alain Juppé. Les deux politiques français ont à ce sujet constaté avec satisfaction la réaction de tous les Marocains vis-à-vis de ces actes abjects. Une preuve de plus de leur détermination à continuer la marche vers la démocratie. M. Juppé a également assuré que son pays est « aux côtés du Maroc par une politique bilatérale et multilatérale européenne » soulignant ainsi l'importance d'un partenariat renforcé entre l'Union européenne et les pays qui lui sont les plus proches à l'image du Maroc. Le président de l'UMP a d'ailleurs insisté sur le caractère global de cette coopération qui devrait toucher à plusieurs secteurs : économiques, sociaux et culturels. Il a rappelé qu'en 1998, il était parmi les premiers à dire que « non seulement l'Europe est une chance pour le Maroc, mais que ce dernier l'est également pour l'Europe et la France en particulier ». Concernant la question de l'immigration, Alain Juppé a bien distingué l'émigration régulière de l'immigration clandestine. Si la première est souhaitée puisque l'Europe continue d'avoir besoin d'immigrants, la seconde « n'est pas acceptable ni pour les pays d'accueil, ni pour les personnes qui en sont les victimes ». Pour cerner ce flux de clandestins, une politique de co-développement qui permet de créer de l'emploi dans les pays générateurs d'immigration est nécessaire.