Les exportateurs marocains contribuent au débat sur le nouveau modèle de développement. Une rencontre a été organisée récemment durant laquelle l'Asmex a dévoilé ses recommandations aux membres de la Commission spéciale pour le nouveau modèle de développement. Une batterie de mesures a été proposée dans ce sens et ce dans l'optique de hisser le secteur de l'export au rang de locomotive de l'économie nationale. «L'Asmex considère l'export comme un moteur essentiel de croissance et d'accélération de la transformation économique. Il devrait être désormais refondé pour être un acte naturel qui reflète l'émanation de la compétitivité réelle de notre économie et non pas un acte marginal de la décision publique construit pour des secteurs ciblés en marge de négociations hors du modèle de compétitivité», souligne à cet effet Hassan Sentissi El Idrissi, président de l'Asmex. L'Association a dans ce sens listé une dizaine d'axes d'amélioration de la compétitivité des exportations dans le cadre du nouveau modèle de développement. L'Asmex table ainsi sur la refonte de la fiscalité mettant l'accent sur la nécessité de rétablir l'équité dans ce domaine pour promouvoir les industries et valeurs ajoutées nationales. La deuxième recommandation émise porte sur l'emploi et la libération des énergies pour la création de PME-PMI particulièrement celles orientées export. L'association préconise dans ce sens l'établissement d'un climat de confiance mutuelle avec l'administration, la réhabilitation de l'image des PME-PMI familiales et les valeurs liées à la transmission du patrimoine ainsi que l'évolution du code du travail et la création d'un statut pour les entreprises de taille intermédiaire. Les exportateurs appellent également à la promotion de l'industrie locale et à la création de zones de développement intégrées dans toutes les régions du Royaume. Parmi les recommandations de l'Asmex figure le volet financement, notamment l'assouplissement du financement pour les PME-PMI et la facilitation de l'accès au foncier. La quatrième recommandation concerne la normalisation à travers, entre autres, l'amélioration de l'application de la préférence nationale dans tous les marchés publics et privés, le renforcement du dispositif normatif en créant une agence dédiée, l'harmonisation des avantages réglementaires et fiscaux entre les entreprises installées dans les zones d'accélération industrielle. En ce qui concerne la formation, les exportateurs proposent le développement d'un partenariat public-privé, une gestion bipartite de la formation professionnelle pour une meilleure adéquation formation-emploi. L'Asmex plaide également pour une gouvernance efficace et anticipative, la mise en place d'un contrat programme à l'export, d'une plate-forme du type du conseil national du commerce extérieur et d'un comité de pilotage des exportations.