L'audience accordée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au célèbre réalisateur américain, Ridley Scott, et le producteur Branko Lustig, aura sans doute un impact positif sur l'intérêt des producteurs internationaux intéressés par le tournage au Maroc. Le Souverain a assuré les deux cinéastes de la volonté du Maroc d'apporter le soutien le plus complet à leur projet et a souligné l'impact régional, économique et social de l'industrie du cinéma au Maroc. L'audience accordée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au célèbre réalisateur américain, Ridley Scott, et le producteur Branko Lustig, aura sans doute un impact positif sur l'intérêt des producteurs internationaux intéressés par le tournage au Maroc. Le Souverain a assuré les deux cinéastes de la volonté du Maroc d'apporter le soutien le plus complet à leur projet et a souligné l'impact régional, économique et social de l'industrie du cinéma au Maroc. L'initiative royale intervient à un moment où des rumeurs commençaient à circuler sur l'intention de certains producteurs de changer de destination et de choisir d'autres pays comme lieux de tournage de leurs films. L'assurance formulée par le chef de l'Etat aura certainement un effet positif sur ces producteurs dont certains ont déjà annoncé leur retour au Maroc avec tout ce que cela signifie en terme de retombées économiques et financières. Nul n'ignore ce que des superproductions comme le film de Scott, qui compte un budget de 150 millions de dollars US, peuvent apporter en matière d'emploi et de développement des richesses locales dans les régions où a lieu le tournage. Des milliers de postes d'emploi sont ainsi créés à l'occasion de chaque film et ce, durant une période qui varie généralement entre deux et six mois. Figurant et cascadeur sont des emplois à caractère temporaire, mais qui commencent à se transformer en une profession organisée dans des régions comme Marrakech ou Ouarzazate. Toutefois, il est à signaler que ce secteur, que l'on pourrait désigner comme le "tourisme cinématographique" souffre encore de plusieurs problèmes d'aspect juridique et technique qui freinent son épanouissement. À titre d'exemple, on citera le flou juridique qui entoure la création des sociétés de production marocaine. En effet, la création de ces sociétés est toujours assujettie à la condition d'obtenir l'autorisation du Centre cinématographique marocain (CCM). Une autorisation qui ressemble plus à un agrément puisque les conditions de son obtention ne sont pas clairement définies et qui dépend du pouvoir discrétionnaire du CCM. Il y a lieur de citer aussi la condition pour toute société de production cinématographique internationale de s'associer à une société marocaine pour pouvoir obtenir le visa de tournage de la part de ce Centre. Cet exemple n'est qu'un aspect parmi tant de lacunes qu'il faut combler afin de permettre à ce secteur de se développer. Car, au-delà de son impact économique, il joue un rôle très important sur l'image du Maroc sur la scène mondiale. Certes, l'intérêt des cinéastes pour le Maroc ne date pas d'aujourd'hui. Il remonte à la naissance du monde merveilleux du cinéma avec l'invention de la caméra par les frères lumière. Ces derniers envoyèrent, en 1897, l'un de leurs cameramen filmer des scènes au Maroc. Le document filmé fut baptisé "tranches de vie du Maroc". Mais, cette image du Maroc qui a toujours impressionné les cinéastes doit être sauvegardée et enrichie. C'est la mission de tous.